Entretien t¨¦l¨¦phonique entre le Pape et le Premier ministre espagnol
Marie Duhamel - Cité du Vatican
La Salle de presse du Saint-Siège fait savoir que le Pape Léon XVI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez Pérez-Castejón, ont échangé par téléphone ce mercredi après-midi. Au cours de l¡¯entretien le Pape a exprimé sa gratitude pour la présence du roi Felipe et de la reine Letizia à la célébration eucharistique marquant le début de son ministère pétrinien.
Cet après-midi, «au cours de l'entretien, poursuit le communiqué, ils ont abordé des sujets d'intérêt commun, notamment la crise migratoire, la nécessité de construire des ponts pour résoudre les conflits en cours et la défense de la dignité humaine».
Enfin, conclut la note, «après avoir parlé de la IVe Conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra à Séville en juin, le président du gouvernement espagnol a renouvelé l'invitation faite au Saint-Père de visiter le pays».
Espoir de régularisations massives
Concernant les migrations, à contre-courant des tendances chez ses voisins européens, le gouvernement espagnol veut faire adopter un texte de loi permettant la régularisation de près de 500 000 migrants, reprenant à son compte une proposition de loi d¡¯initiative citoyenne, initiée notamment par la Caritas qui est très active auprès des personnes sans-papiers.
Une voix diplomatique autonome
Aligné à ses partenaires européens sur la question de l¡¯aide à l¡¯Ukraine et de la nécessaire défense de la démocratie, Pedro Sanchez s¡¯est distingué de plusieurs grandes puissances européennes en prenant des mesures contre le gouvernement israélien, pour dénoncer «la barbarie à Gaza». Après avoir reconnu dès mai 2024 un État palestinien, le gouvernement espagnol a annoncé un plan de «déconnexion technologique» vis-à-vis de l'industrie militaire israélienne et décidé d¡¯annuler des contrats d¡¯armement. À l'instar du Saint-Siège, l'Espagne est favorable à une solution à deux États. Une solution que la France et l'Arabie saoudite se proposent de relancer du 17 au 20 juin prochain, lors d'une conférence internationale à l'ONU.
Repenser les mécanismes financiers
Quant à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement(FfD4), prévue du 30 juin au 3 juillet 2025 à Séville, elle s'annonce comme un tournant décisif pour repenser les mécanismes financiers mondiaux au service du développement durable. Le Saint-Siège se prononce régulièrement pour l'allègement voire l'annulation de la dette des pays en développement.
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