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Livre sur les messages des Papes ¨¤ la fondation Centesimus Annus Livre sur les messages des Papes ¨¤ la fondation Centesimus Annus 

Centesimus Annus: la doctrine sociale comme antidote aux in¨¦galit¨¦s

La Fondation se r¨¦unit pour l'assembl¨¦e 2025 avant l'audience avec le Pape. Pour le pr¨¦sident Paolo Garonna, ?nous vivons dans un monde de polarisations dans l¡¯¨¦conomie, la soci¨¦t¨¦, les relations internationales et l¡¯effort de l¡¯?glise est de lancer un message fort et courageux d¡¯unit¨¦?. L¡¯assembl¨¦e accorde aussi une attention particuli¨¨re ¨¤ la crise climatique et ¨¤ l'intelligence artificielle.

Alessandro Guarasci - Cité du Vatican

Trop d¡¯inégalités dans le monde, une pauvreté croissante, une intelligence artificielle qui peut être une opportunité d¡¯améliorer les processus de production mais qui risque en même temps de supprimer de nombreux emplois. Voici quelques-uns des thèmes qui ont émergé lors de l'assemblée de la Fondation pontificale Centesimus Annus, qui se clôturera ce samedi 17 mai par une audience privée avec le Pape et une messe dans la basilique Saint-Pierre.

L¡¯économie mondiale polarisée

Pour le président de la Fondation, Paolo Garonna, «l'économie mondiale est aujourd'hui fortement influencée par la géopolitique. De nombreuses crises se chevauchent, comme la crise énergétique, la crise climatique et la pandémie de laquelle nous venons de sortir. Toutes ces crises exigent des réponses, et la géopolitique est aujourd'hui fortement influencée par ces polarisations, thème de notre conférence. Nous vivons dans un monde de polarisations économiques, sociales et internationales, et l'Église s'efforce de lancer un message fort et courageux d'unité: surmonter les polarisations. C'est un aspect de notre engagement, et nous cherchons à aller plus loin pour comprendre comment et avec quels outils nous pouvons concrètement commencer à surmonter les polarisations et parvenir à l'unité».

L'Europe en difficulté sur l'échiquier international

Il y a une soixantaine de conflits dans le monde et les guerres en Ukraine et à Gaza ne semblent pas trouver de solution. Entre-temps, l'Europe a lancé un plan de réarmement qui fournira 150 milliards d'euros de prêts aux États membres pour des investissements dans la défense. «L'Europe est en difficulté parce qu'elle a encore une grande tâche inachevée, une grande promesse qui a déjà donné des résultats importants mais qui doit encore en donner des décisifs, notamment sur le front des équilibres mondiaux», affirme Paolo Garonna. «L'Europe est aujourd'hui un géant économique et commercial, mais un nain politique. Elle est souvent marginalisée dans le débat international, elle n¡¯est pas capable de parler d'une seule voix, elle ne peut se défendre seule. L'Europe doit donc faire face à ses problèmes, mais je crois que les principes et les valeurs qui inspirent l'entreprise sociale de l'Église sont également profondément ancrés», poursuit-il.

Le risque d'une délégation cognitive

L¡¯assemblée de Centesimus Annus a également discuté de l¡¯impact de l¡¯intelligence artificielle sur le monde du travail. On estime qu¡¯au moins 40% des emplois seront impactés par l¡¯intelligence artificielle. Des professions risquent de disparaître, comme celle de comptable ou d¡¯analyste financier, mais il est probable que de nouvelles voient le jour. Le coordinateur du comité scientifique de la Fondation, Giovanni Marseguerra, affirme que «l'IA est une innovation technologique extraordinaire qui aura un impact décisif sur la manière dont les entreprises organisent le travail. Elle offre des opportunités, mais aussi des risques, pour lesquels des mesures appropriées devront être prises, notamment en termes de réglementation. Mais je dirais surtout que l'utilisation de l'intelligence artificielle représente un danger pour les êtres humains, car elle comporte un risque de délégation cognitive, bien pire que la délégation physique. C'est-à-dire celle à laquelle nous sommes habitués depuis la révolution technologique d'il y a cent ans, au cours de laquelle les hommes étaient autorisés à ne pas travailler physiquement», explique Giovanni Marseguerra, qui conclut: «La délégation cognitive implique un renoncement à la pensée, à la réflexion, ce qui peut affaiblir nos propres capacités. Il est donc absolument nécessaire d'utiliser l'intelligence artificielle en plaçant l'homme au centre, avec sa créativité et sa capacité à gérer la complexité, et d'éviter de considérer l'intelligence artificielle comme un substitut à l'être humain».

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17 mai 2025, 07:42