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Le p¨¨re Roberto Pasolini, pr¨¦dicateur de la Maison pontificale Le p¨¨re Roberto Pasolini, pr¨¦dicateur de la Maison pontificale   (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Car¨ºme: ?vivre dans la foi sans ¨ºtre ¨¦cras¨¦ par la seconde mort?

Dans la quatri¨¨me m¨¦ditation des exercices spirituels pr¨ºch¨¦s ¨¤ la Curie romaine, le p¨¨re Roberto Pasolini, pr¨¦dicateur de la Maison pontificale souligne que ?Dieu n'attend pas notre mort pour nous donner la vie ¨¦ternelle, mais qu'il nous l'offre d¨¦j¨¤ dans le pr¨¦sent, si nous accueillons son Esprit?.

Vatican News

La Bible décrit l'histoire humaine comme une tension entre la promesse de la vie éternelle et la réalité de la mort, relève le religieux capucin, le père Roberto Pasolini. Dans la quatrième méditation des exercices spirituels qu¡¯il propose ce mardi 11 mars, en communion avec le Pape François, il rappelle qu¡¯Israël, avec ses fidélités et ses infidélités, incarne cette lutte, restant perpétuellement à la recherche de la terre promise. La «première mort» et la «seconde mort» sont ensuite abordés dans sa méditation.

«La première mort»

Plus clairement, le prédicateur de la Maison pontificale explique que «les ossements desséchés symbolisent la "première mort", la mort intérieure», qui «se manifeste par la peur, l'apathie et la perte d'espoir». C'est en effet ce qui est arrivé à Adam et Ève après le péché: leur corps était vivant, mais séparé de Dieu, ajoute-t-il: Seul l'Esprit de Dieu peut restaurer une vie authentique.

Parmi les prophètes, Ézéchiel dépeint cette condition dans la vision de la vallée des ossements desséchés (Ez 37): Israël apparaît comme un cimetière à ciel ouvert, dépourvu de vie et d'espérance. Dieu ordonne au prophète de parler aux ossements, qui sont recomposés et recouverts de chair, mais qui restent sans vie jusqu'à ce que son Esprit souffle sur eux. Cette vision ne concerne pas seulement le retour d'exil, mais reflète la condition humaine: «nous existons souvent sans vraiment vivre», note le père Roberto Pasolini.


«La seconde mort»

Soulignant ensuite l¡¯existence d¡¯une «seconde mort», souvent comprise comme la damnation éternelle, mais qui peut aussi être considérée comme une mort biologique, le religieux capucin explique que ceux qui ont déjà surmonté la première mort - c'est-à-dire la peur, l'égoïsme et l'illusion de contrôle - affrontent la seconde sans terreur. Saint François d'Assise l'exprime dans le Cantique de Frère Soleil, en faisant l'éloge de ceux qui accueillent la mort en Dieu.

 La foi et l'espérance 

L'Apocalypse, poursuit-il affirme que «le vainqueur ne sera pas frappé par la seconde mort» (Ap 2,11): celui qui vit dans la foi et l'espérance peut la traverser sans être écrasé par elle. «La vision d'Ézéchiel nous enseigne que la résurrection commence déjà maintenant: Dieu n'attend pas notre mort pour nous donner la vie éternelle, mais il nous l'offre déjà dans le présent, si nous accueillons son Esprit». Le père Roberto Pasolini invite pour terminer à se poser une vraie question en ce temps de Carême: «voulons-nous rester des ossements desséchés ou nous laisser ranimer par la vraie vie?»

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11 mars 2025, 10:58