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Photo d'illustration de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 1-3.11-32). Photo d'illustration de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 1-3.11-32). 

M¨¦ditation du 4e dimanche de Car¨ºme: se laisser r¨¦concilier avec Dieu

Le p¨¨re j¨¦suite Adrien Lentiampa, nous introduit ¨¤ la m¨¦ditation, avec les lectures du quatri¨¨me dimanche de Car¨ºme, de l¡¯ann¨¦e liturgique C.

Lectures: Jos 5, 9a.10-12     Ps 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7     2 Co 5, 17-21      Lc 15, 1-3.11-32

Chers Frères et S?urs,

Le quatrième dimanche de Carême est habituellement placé sous le signe de la joie. Et les lectures du jour nous donnent les motifs de cette joie: la prévenance, la bonté et la miséricorde de Dieu à notre endroit. Nous pouvons ainsi avancer vers Pâques, en sachant que, par sa mort et sa résurrection, le Christ nous manifeste la prévenance et la miséricorde de Dieu. Il enlève sur nous le déshonneur du péché puisque, comme le dit la deuxième lecture de ce jour, «il n¡¯a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation» (2 Co 5, 19).

Et quoi de mieux que la parabole du fils prodigue pour illustrer ce c?ur miséricordieux du Père, qui prend le devant et nous donne de nous réconcilier avec lui! En effet, le fils prodigue, en exigeant la part d¡¯héritage qui lui serait revenue à la mort du père, décide de l¡¯éliminer de sa vie, de vivre sans lui. Car, c¡¯est après la mort des parents que les enfants se partagent l¡¯héritage. Mais lui ne veut pas attendre; il choisit de se faire sans son père. Il s¡¯éloigne de sa présence, préférant mener une vie de désordre.

Mais, malgré cela, le père guettera sans cesse le retour de ce fils; et laissera éclater sa joie lorsqu¡¯il reviendra, sans même se souvenir de ce qu¡¯il a fait de ses biens. Il n¡¯hésitera pas à lui faire bon accueil et à manger avec lui. En fait, tout ce que le père attendait pour retrouver la joie, c¡¯est de voir revenir son fils vers lui.

Nous aussi, nous sommes invités à faire éclater la joie du Seigneur, en revenant vers lui. Pour cela, comme l¡¯enfant prodigue de l¡¯évangile, faisons le point sur nos vies, pour reconnaitre combien l¡¯éloignement de la présence de Dieu nous déshumanise. En effet, c¡¯est parce que le fils cadet a reconnu la situation dans laquelle l¡¯a conduit l¡¯éloignement de la maison paternelle qu¡¯il pourra se dire: «je me lèverai, j¡¯irai vers mon père!». Il a reconnu le bonheur qu¡¯il y a de vivre sous le regard prévenant du Père.

Le temps de Carême, c¡¯est le temps qui nous est donné de réaliser combien de fois nous choisissons de vivre comme si nous étions nous-mêmes notre dieu; et combien ce «désordre de nos vies» nous fait perdre notre dignité d¡¯homme et de femme, créés à l¡¯image de Dieu. Le Carême, c¡¯est le temps où chacun, ayant pris conscience du «désordre de sa vie», peut dire, du fond de son c?ur: «je me lèverai, j¡¯irai vers mon père!». Le Carême, c¡¯est le temps de répondre à l¡¯appel que Saint Paul nous adresse dans la deuxième lecture de ce jour: «laissez-vous réconcilier avec Dieu!».

Nous donc, nous préparant à la grande joie de la nuit de Pâques, où nous célébrerons «celui qui n¡¯a pas connu le péché», mais que «Dieu a, pour nous, identifié au péché, afin qu¡¯en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu» (2 Co 5, 21), efforçons-nous, en toute chose, de faire éclater la joie de notre Père. Car, cette «joie du Seigneur est notre rempart» (Ne 8, 10). Amen!

29 mars 2025