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M¨¦ditation du 6e dimanche ordinaire, C

Le p¨¨re j¨¦suite Adrien Lentiampa nous introduit ¨¤ la m¨¦ditation avec les lectures du 6e dimanche du Temps ordinaire de l¡¯ann¨¦e liturgique C.

Chers Frères et S?urs?!

Dieu nous a créés pour être heureux. Les lectures de la messe de ce dimanche nous le rappellent, en nous indiquant le chemin de ce bonheur?! Ce chemin, c¡¯est la suite de Jésus. C¡¯est pourquoi, dans l¡¯évangile des béatitudes qui est proposé aujourd¡¯hui, Jésus désigne ses disciples comme les véritables bienheureux. Nous lisons au verset 20 du chapitre 6 de saint Luc: «Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara ¡°heureux, vous les pauvres?; heureux, vous qui avez faim?; heureux vous qui pleurez maintenant¡­¡±».

Le bonheur appartient aux disciples du Christ, car il consiste à suivre le chemin de vie que Jésus est venu nous indiquer. Et ce chemin, c¡¯est celui de la confiance en Dieu?; c¡¯est celui de ses commandements. Ainsi lisons-nous dans la première lecture de ce jour: «béni soit l¡¯homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance» (Jér. 17, 7)?; ou encore, dans le psaume, «Heureux est l¡¯homme qui (¡­) se plaît dans la loi du Seigneur et la murmure jour et nuit» (Ps. 1, 1-2).

Nous qui vivons dans un monde où le bonheur signifie, avant tout, avoir tout ce que l¡¯on veut et vivre dans la quiétude, les béatitudes, telles qu¡¯énoncées dans l¡¯évangile, peuvent nous sembler insensées : comment puis-je me dire heureux si je suis pauvre, si j¡¯ai faim?; si je pleure, si je suis victime de l¡¯injustice?? Qu¡¯il soit clair : le Seigneur ne veut pas que nous soyons miséreux?! Il nous invite à être des hommes, des femmes de désir, qui savent choisir ce qui les accomplit pleinement comme hommes, comme femmes. Il nous appelle à ouvrir notre horizon, pour que notre vie ne s¡¯arrête pas seulement sur l¡¯immédiat. Il nous invite à considérer l¡¯horizon de Dieu. Ainsi, comme nous l¡¯enseigne Saint Paul dans la deuxième lecture de ce dimanche: «Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes» (I Cor. 15, 19).

Voilà pourquoi, dans la suite de l¡¯évangile, Jésus plaint ceux dont la vie se limite et se construit uniquement sur l¡¯immédiat, sur le matériel: «Quel malheur pour vous, les riches?; quel malheur pour vous qui êtes repus, quel malheur pour vous qui riez maintenant?!». Non pas que le Seigneur condamne la richesse ou le bien-être. Il nous demande plutôt de discerner leur véritable valeur?; il nous invite à nous demander le prix que nous sommes prêts à payer pour ces richesses, pour les satisfactions, pour la quiétude ou la bonne réputation au regard des autres. Car, le prix à payer pour cela peut nous écarter des voies du Seigneur. Si pour être riche, pour être repus, pour être dans la jouissance, nous sommes prêts à tout, même au détriment des autres, certainement que notre bonheur ne serait que d¡¯un instant, et donc ne serait pas véritablement bonheur.

Oui, le Seigneur nous veut heureux, mais du vrai bonheur. Demandons-lui de nous éclairer pour que la recherche de notre bonheur quotidien ne nous fasse pas retomber sous l¡¯emprise du péché, de l¡¯égoïsme, de la mort.

AMEN!

15 f¨¦vrier 2025