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Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican

Dans son discours de clôture du 26e Congrès mariologique international, qui s'est tenu à Rome, du 3 au 6 septembre à l'Auditorium Antonianum, et organisé par l'Académie pontificale mariale internationale, le Pape a résumé les thèmes et les résultats des travaux de ce Congrès, en soulignant comment l'écoute de la Parole de Dieu ouvre l'Église à la synodalité. Advient alors «une Église au visage marial, capable de secouer les esprits et les c?urs de l'habitude et du regret d'une société chrétienne qui n'existe plus».

Marie, une femme synodale

En reprenant les paroles de saint Augustin, «chacun te consulte sur ce qu'il veut, mais n'entend pas toujours la réponse qu'il souhaite. Ton serviteur le plus fidèle est celui qui ne cherche pas à entendre de toi ce qu'il veut, mais plutôt à vouloir ce qu'il entend de toi», le Pape a indiqué que «Marie nous apparaît toujours capable de recommencer à partir de l'écoute de la Parole». Elle est une femme synodale, «pleinement et maternellement impliquée dans l'action du Saint-Esprit, qui appelle à marcher ensemble, comme des frères et s?urs, ceux qui auparavant estimaient avoir des raisons de rester séparés dans leur méfiance réciproque, voire leur inimitié».

Une Église au c?ur marial

Léon XIV a ensuite affirmé qu’une «Église au c?ur marial garde et comprend toujours mieux la hiérarchie des vérités de la foi, en intégrant raison et affection, corps et âme, universel et local, personne et communauté, humanité et cosmos». C'est surtout, a-t-il souligné, «une Église qui ne renonce pas à se poser, à poser aux autres et à Dieu des questions dérangeantes et à parcourir les chemins exigeants de la foi et de l'amour».

L’évêque de Rome a encouragé une piété et une pratique mariales qui s’orientent vers le service de l'espérance et de la consolation car elles «libèrent du fatalisme, de la superficialité et du fondamentalisme» ensuite, «elles prennent au sérieux toutes les réalités humaines, à commencer par les derniers et les rejetés». Enfin, «contribuent à donner une voix et une dignité à ceux qui sont sacrifiés sur les autels des idoles anciennes et nouvelles».

Congrès marial international   (@Vatican Media)

Mission de la théologie mariale 

Vu que la vocation de la Mère du Seigneur permet de lire la vocation de l'Église, le Pape a rappelé que la théologie mariale avait pour tâche, d’une part, de «cultiver la disponibilité à recommencer à partir de Dieu, de sa Parole et des besoins du prochain, avec humilité et courage»; d’autre part, d’accroître le «désir de marcher vers l'unité qui jaillit de la Trinité, pour témoigner au monde de la beauté de la foi, de la fécondité de l'amour et de la prophétie de l'espérance qui ne déçoit pas». Le Successeur de Pierre a ensuite invité les congressistes à «contempler le mystère de Dieu et de l'histoire avec le regard intérieur de Marie» ce qui permet de «nous met à l'abri des mystifications de la propagande, de l'idéologie et de l'information malsaine, qui ne sauront jamais apporter une parole désarmée et désarmante, et nous ouvre à la gratuité divine, seule capable de rendre possible la marche commune des personnes, des peuples et des cultures dans la paix». « L'Église, a encore affirmé le Pape, a besoin de la mariologie qui a besoin d’être «pensée et proposée dans les centres universitaires, dans les sanctuaires et les communautés paroissiales, dans les associations et les mouvements, dans les instituts de vie consacrée ; ainsi que dans les lieux où se forgent les cultures contemporaines, en valorisant les innombrables suggestions offertes par l'art, la musique, la littérature».

Marie, chemin de dialogue entre les cultures

Avant de conclure la rencontre par la prière du Je vous salue Marie, le Pape a remercié l'Académie pontificale pour le «service ecclésial» qu'elle accomplit, à savoir «proposer l'image et le message de la Mère de Jésus comme voie de rencontre et de dialogue entre les cultures».