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Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican

S'appuyant sur la parabole du trésor dans le champ, le Pape a invité les pèlerins à «observer le jeu des enfants qui, par curiosité, creusent la terre, brisent l'écorce dure du monde». Cette attitude, explique Léon XIV, traduit l'espérance qui «renaît lorsque nous creusons et brisons la croûte de la réalité, lorsque nous allons sous la surface».

La Sainte Croix, un «trésor caché pour lequel tout vendre»

Les disciples de Jésus sont mus par le même esprit de recherche, «à peine ayant obtenu la liberté de vivre publiquement leur foi chrétienne, ont commencé à fouiller, en particulier les lieux de sa passion, de sa mort et de sa résurrection». Pour l’évêque de Rome, la mère de l'empereur Constantin, Flavia Julia Elena, peut être considérée comme «l'âme de ces recherches». Elle est une femme qui creuse et qui, dans sa recherche, a découvert dans «la vie de Jésus le trésor qui allume l'espérance».

En partant de l’exemple de cette femme, Léon XIV a mis en garde contre la tentation de se «reposer sur nos lauriers et sur les richesses, plus ou moins grandes, qui nous apportent la sécurité» mais qui font perdre «la joie que nous avions quand nous étions enfants, ce désir de creuser et d'inventer qui rend chaque jour nouveau». Inventer, c’est trouver, a encore dit le Pape qui a immédiatement souligné que la grande invention «d'Hélène fut la découverte de la Sainte Croix», un «trésor caché pour lequel tout vendre !» La Croix de Jésus, a-t-il affirmé, est «la plus grande découverte de la vie, la valeur qui modifie toutes les valeurs».

Cultiver son c?ur est le plus grand travail qui soit

En restant sur la figure d’Hélène qui, elle-même a longtemps porté sa propre croix, le Pape a salué une femme véritablement chrétienne et charitable, toujours en quête, «n'oubliant jamais les les humbles dont elle est issue».

«Une telle dignité et une telle fidélité à sa conscience», a dit le Successeur de Pierre, «changent le monde encore aujourd'hui» et «nous rapprochent du trésor, comme le travail du fermier». Mais cela ne peut advenir que si on consent à cultiver son c?ur, mission qui «demande des efforts». Selon le Pape, «c'est le plus grand travail qui soit. Mais en creusant, on trouve, en s'abaissant, on se rapproche toujours plus de ce Seigneur qui s'est dépouillé lui-même pour devenir comme nous. Sa Croix est sous l'écorce de notre terre».

«Devenons comme des enfants»

Si on y prête pas attention, a fait observer le Pape, on peut «marcher fièrement, piétinant distraitement le trésor qui se trouve sous nos pieds». Par contre, si «nous devenons comme des enfants, nous connaîtrons un autre Royaume, une autre force», a révélé l’évêque de Rome, précisant que «Dieu est toujours sous nos pieds, pour nous élever vers le haut».