±Ê¨¦°ù´Ç³Ü: L¨¦on XIV invite ¨¤ donner un nouvel ¨¦lan ¨¤ la pastorale sociale
Myriam Sandouno - Cité du Vatican
Il apparaît clairement à quiconque passe en revue l'histoire du Pérou, que ses terres ont été accompagnées d'un dessein particulier de la Providence, particulièrement en ce qui concerne la foi catholique, toujours professée en harmonie avec l'attention et le service aux plus démunis. C'est la seule façon de comprendre la «densité de sainteté» qui caractérise cette nation, «si proche de mon ministère et de ma prière». C¡¯est ce que souligne le Pape Léon XIV dans son message adressé aux participants à la Semaine sociale en cours à Lima au Pérou, jusqu¡¯au samedi 16 août.
La pastorale sociale
«Que ces journées soient fructueuses et contribuent à donner un nouvel élan à la pastorale sociale dans cette chère Église péruvienne», écrit l¡¯évêque de Rome, mettant en lumière les témoignages de vie: mystique, chez sainte Rose de Lima; de charité ardente chez saint Martin de Porres; et d'amour pour les pauvres chez saint Juan Macías. Sans oublier le ministère épiscopal de saint Toribio de Mogrovejo, Espagnol de naissance, mais manifestement Péruvien de par son activité missionnaire et son immense travail pastoral.
Au cours de son épiscopat, saint Toribio a fondé une centaine de paroisses, convoqué un concile panaméricain, deux conseils provinciaux et douze synodes diocésains. Tout en donnant chaque jour le meilleur de lui-même, rappelle le Pape, «en faveur des abandonnés et de ceux qui habitaient ces régions géographiques ou culturelles que mon prédécesseur, le Pape François, appelait "les périphéries"».
L'annonce de l'Évangile dans les périphéries
Mettant encore l¡¯accent sur Toribio qui fut au XVIe siècle le symbole épiscopal de l'authentique synodalité et de l'Évangile offert dans les périphéries, le Souverain pontife souligne que les «terres péruviennes l'ont vu non seulement dans le feu de l'action apostolique qui nous émerveille encore aujourd'hui», mais aussi «dans la sérénité de son visage calme et son aspect recueilli et dévot, qui montraient bien d'où lui venait cette force: d'une prière intense et d'une union avec Dieu».
Les saints ne sont pas les ornements d'un passé baroque, ils surgissent d'un appel de Dieu à construire un avenir meilleur, relève Léon XIV. «Toute action sociale de l'Église, poursuit-il, doit avoir pour centre et pour but l'annonce de l'Évangile du Christ». De manière à ce que, sans négliger l'immédiat, «nous conservions toujours la conscience de la direction propre et ultime de notre service. Car si nous ne donnons pas le Christ tout entier, nous donnerons toujours extrêmement peu».
Toujours faire le bien
Le Souverain pontife soutient qu¡¯«un seul et même amour nous pousse à donner tant le pain matériel que le Pain de la Parole qui, à son tour, par son propre dynamisme, éveillera la faim du Pain du ciel», celui que «seule l'Église peut donner, par mandat et volonté du Christ, et qu'aucune institution humaine, aussi bien intentionnée soit-elle, ne peut remplacer». L¡¯évêque de Rome exhorte à se souvenir des paroles de l'Apôtre des Gentils: «Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au moment voulu, si nous ne nous décourageons pas», écrit-il.
Le témoignage des saints
En cette époque confrontée à de multiples défis économiques, politiques et culturels, «la douleur causée par l'injustice et l'exclusion dont souffrent tant de nos frères nous pousse, nous tous qui sommes baptisés, à donner une réponse qui, en tant qu'Église, doit correspondre aux signes des temps issus du c?ur même de l'Évangile». Pour cela, souligne Léon XIV, «le témoignage des saints d'aujourd'hui est urgent, c'est-à-dire de personnes qui restent unies au Seigneur, comme les sarments à la vigne (cf. Jn 15, 5)».
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