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Le Pape L¨¦on XIV. Le Pape L¨¦on XIV.  (AFP or licensors)

Le Pape r¨¦conforte les parents du jeune Espagnol hospitalis¨¦

Dans la soir¨¦e du lundi 4 ao?t, L¨¦on XIV a rendu visite ¨¤ Ignacio Gonz¨¢lez, un jeune Espagnol venu ¨¤ Rome pour le Jubil¨¦ des jeunes et hospitalis¨¦ ¨¤ l'h?pital p¨¦diatrique du Saint-Si¨¨ge, Bambino Ges¨´. Il s'est entretenu avec lui et sa famille, saluant les petits patients du service d'oncologie et les proches des enfants malades.

Salvatore Cernuzio ¨C Cité du Vatican

Dans la soirée de ce lundi, le Pape Léon XIV a rendu visite au jeune Ignacio González, jeune Espagnol venu à Rome pour le Jubilé des jeunes et hospitalisé ces derniers jours à l'hôpital Bambino Gesù. Il s'est chaleureusement entretenu avec lui et sa famille. À la fin de l'échange, le Pape a pu saluer certains patients du service d'oncologie. Avant de retourner au Vatican, selon la Salle de presse du Saint-Siège, il a rencontré individuellement certains parents des jeunes malades, des enfants et du personnel de l'hôpital.

Dans une atmosphère émouvante, il a récité le Notre Père avec les personnes présentes et leur a donné sa bénédiction. Lors de la veillée du Jubilé des jeunes à Tor Vergata, Léon XIV avait invité à prier pour Ignacio et pour les deux jeunes filles, María, Espagnole de 20 ans, et Pascale, Égyptienne de 18 ans, qui avaient choisi «de venir à Rome pour le Jubilé des jeunes», mais que «la mort a emportées».

Pedro Pablo et Carmen Gloria Gonzálvez, un couple de Murcie (Espagne), priaient pour leur fils de quinze ans, hospitalisé au Bambino Gesù pour un lymphome grave, lorsqu'ils ont vu arriver le Pape. «C'était le signe que Dieu ne m'avait pas abandonnée», affirme la mère. Le père se dit quant à lui ému par les paroles du Souverain pontife: «Nous sommes faits pour le Ciel». Le frère et la s?ur ont également été émus par la proximité du Souverain pontife qui a fortifié toute la famille: «Il a vraiment compris notre douleur».

Réveillés depuis des jours pour prier et demander un «miracle»

Ignacio, l¡¯enfant espagnol malade est sous sédatifs, il n'a rien vu ni entendu. Ses parents, son frère de 24 ans et sa s?ur de 17 ans sont cependant éveillés depuis des jours, depuis que le jeune homme, venu avec sa communauté du Chemin néocatéchuménal de Murcie à Rome pour l'événement jubilaire, a eu il y a quatre jours comme une «explosion» dans la poitrine qui l'a fait s'effondrer et a rendu son admission à l'hôpital pédiatrique urgente. À la maison, il faisait de l'exercice physique, il avait juste un peu de toux, aucun signe avant-coureur, aucune alerte. Sa mère, son père et ses frères sont donc éveillés jour et nuit pour prier, espérer, demander à Dieu de faire «un miracle».

«Nous sommes faits pour le Ciel»

Le Pape Léon est «un homme simple», confie Adela, la s?ur. Il est resté environ une demi-heure avec la famille, avant d'aller rendre visite à certains patients du service d'oncologie et de rencontrer individuellement d'autres jeunes malades et le personnel de l'hôpital. Avec la famille Gonzálvez, le Pape a prié le Je vous salue Marie et recité le Notre Père. Il a donné à chacun sa bénédiction et a parlé de l'Évangile, de la vie éternelle, de la volonté de Dieu. 

«Il nous a beaucoup aidés, il nous a donné une parole. C'était incroyable», raconte le père, ému, au téléphone avec les médias du Saint-Siège, alors qu'il attend son prochain tour pour être aux côtés de son fils. Léon XIV, explique encore Pedro Pablo, «nous a dit que l'important est de faire la volonté de Dieu, que notre véritable place est la vie éternelle au ciel. Cela nous a réconfortés, car nous sommes des personnes qui essayons de vivre notre foi et nous savons que c'est la vérité. Et dans les moments où l'on souffre si fortement, entendre le Pape venir et vous dire cela, c'est... la meilleure chose qui pouvait nous arriver».

Présence de Dieu

Carmen Gloria en est également convaincue et le répète de sa voix cristalline qui se brise parfois lorsqu'elle explique l'état de celui qui, même s'il a quinze ans, reste son «enfant». Elle, comme son mari, parle de foi, de consolation. Elle remercie le Pape pour cette «surprise»: «Il m'a dit que si Ignazio était venu jusqu'à Rome, il pouvait venir à l'hôpital pour le voir. Ce furent des mots simples, mais pleins d'affection». «Le Pape, souligne encore la femme, nous a dit que c'est un mystère et que même si nous ne comprenons pas beaucoup de choses, nous savons que Dieu est là et qu'il veut le meilleur pour tous. En tant que mère, j'ai vu Jésus-Christ s'approcher de moi et me dire «tu n'es pas seule». Voilà ce qu'a été pour moi la présence du Pape à l'hôpital: la confirmation que Dieu ne nous a pas abandonnés».

Une vague de solidarité et de proximité

Mais c'est désormais le monde entier, alerté par le Pape, qui refuse d'abandonner cette famille qui s'est retrouvée dans une autre ville, à la recherche d'un endroit où vivre. Les Gonzálvez ont reçu ces dernières heures de nombreux messages et manifestations de solidarité: «Notre histoire touche beaucoup de c?urs, beaucoup de jeunes prient pour cet enfant», explique encore la maman. «C'est l'?uvre du Saint-Esprit. Nous ne sommes rien, une famille comme tant d'autres... Et voir que tant de personnes prient, que tant de personnes s'intéressent à nous, que le Pape lui-même est venu, c'est une grande consolation. Nous savons que Dieu est avec nous».

Aux côtés de son «petit frère»

Pedro Pablo ¨C qui porte le même nom que son père, comme c'est souvent le cas en Espagne, utilise trois adjectifs pour décrire l'état de son «petit frère»: «douloureux, difficile, triste». Comme un million d'autres jeunes de son âge, il était venu à Rome pour le Jubilé et le Pape il pensait tout au plus le voir passer devant lui dans la papamobile, pas le trouver face à l'Enfant Jésus. «Que puis-je dire? Avoir reçu un signe aussi profond que la visite du Saint-Père m'a apporté une grande paix, surtout pour ma mère; cela nous a unis en tant que famille dans la foi. C'est le fruit de la prière, j'en suis sûr. D'ailleurs, comment dit-on? Que la prière déplace les montagnes, n'est-ce pas?», s¡¯interroge le jeune homme.

«Nous ne savons pas comment cela va finir», ajoute t-il, «mais le Pape Léon XIV nous a dit qu'il faut accepter la volonté de Dieu... Il nous a écoutés à chaque instant, il était vraiment inquiet, il m'a donné l'impression d'être quelqu'un qui comprenait vraiment la situation et la douleur que nous vivons. Une grande empathie».

Paix et tranquillité grâce au Pape

Adela se dit particulièrement touchée par la «simplicité» du Souverain pontife. Elle qui a pleuré à chaudes larmes en écoutant à la télévision ¨C depuis l'hôpital où elle s'était précipitée, manquant la veillée à Tor Vergata ¨C le Pape qui adressait une pensée à son petit frère. Elle a également pleuré en suivant l'homélie du lendemain: «Cela m'a aidée d'entendre à la messe que nous ne sommes ici que de passage, que nous sommes destinés à vivre au ciel. Et j'ai pensé: c'est vrai, tôt ou tard, mon frère, quoi qu'il lui arrive, n'est ici que de passage». «Quand je l'ai vu passer en voiture, j'ai eu les cheveux qui se sont dressés sur la tête. Aujourd'hui, en revanche, le voir en personne m'a apporté paix et tranquillité. Je pleurais et priais quand il est entré dans la chambre d'Ignacio. Je suis entrée en pleurant et je suis sortie en riant», poursuit-elle. L'effet de la surprise du Pape, mais aussi de l'espérance «qui ne déçoit jamais», cette famille en a fait l'expérience.

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05 ao?t 2025, 08:18