L¡¯?glise catholique est pleinement engag¨¦e dans le dialogue ?cum¨¦nique
Jean-Charles Putzolu ¨C Cité du Vatican
La rencontre ?cuménique de Stockholm commémorant la conférence de 1925 qui s¡¯est tenue dans la capitale suédoise, sur la vie et le travail, rassemble des représentants d¡¯Églises unis autour de la même foi en Dieu. Léon XIV place cette assemblée dans la suite presque directe du Concile de Nicée en 325, qui réunissait des évêques du monde entier, et dont nous célébrons cette année le 1700e anniversaire. «Ce Concile a été un signe courageux d'unité au milieu des différences, un témoignage précoce de la conviction que notre confession commune peut surmonter les divisions et favoriser la communion», écrit le Pape dans un message aux participants de la rencontre suédoise, qui se clôturera dimanche 24 août, et à laquelle participent pour l¡¯Église catholique Mgr Flavio Pace, secrétaire du dicastère pour la Promotion de l¡¯unité des chrétiens, ainsi que le cardinal Anders Arborélius, évêque de Stockholm.
Un ?cuménisme pratique
Pour le Successeur de Pierre, la conférence de Stokholm de 1925 était animée par un désir similaire sous l¡¯impulsion d¡¯un «pionnier du mouvement ?cuménique naissant, l'archevêque Nathan Söderblom, alors archevêque luthérien d'Uppsala». 600 responsables orthodoxes, anglicans et protestants avaient alors pris part à la rencontre au cours de laquelle Nathan Söderblom, avait souhaité que le dialogue ?cuménique progresse sans attendre «un accord sur chaque point de théologie». Il était convaincu que le service conduit à l¡¯unité, et qu¡¯un «christianisme pratique» peut concrètement ?uvrer à la recherche de la paix, de la justice et de la dignité humaine.
Bien qu¡¯absente de la première conférence de 1925, l¡¯Église catholique, «avec humilité et joie» participe cent ans après à cette rencontre ?cuménique, consciente «que ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise», poursuit Léon XIV, rappelant que le Concile Vatican II avait véritablement marqué un tournant ?cuménique dans le cheminement de l¡¯Église catholique, à travers des documents comme Unitatis Redintegratio, décret conciliaire qui invite au dialogue fraternel «humble et aimant».
Témoigner ensemble
«Nous croyons que l'unité que le Christ veut pour son Église doit être visible, et qu'une telle unité se développe par le dialogue théologique, le culte commun lorsque cela est possible, et le témoignage partagé face aux souffrances de l'humanité», écrit encore le Souverain pontife dans son message. Il se réfère à la thématique choisie pour les travaux de la conférence de Stockholm ¡°Un temps pour la paix de Dieu¡± pour dire l¡¯actualité qu¡¯elle véhicule dans un monde marqué par de «profondes cicatrices des conflits, des inégalités, la dégradation environnementale et un sentiment croissant de déconnexion spirituelle».
Dans un tel contexte, la paix est aussi un signe de la présence de Dieu, elle n¡¯est pas uniquement une construction humaine, même si les hommes et les femmes de bonne volonté sont appelés à contribuer pleinement à l¡¯édification de la réconciliation et à «affronter la division avec courage, l'indifférence avec compassion, et guérir là où il y a eu des blessures».
Jean-Paul II, premier Pape en Suède
Léon XIV termine son message par le souvenir du voyage de saint Jean-Paul II en Suède du 8 au 10 juin 1989, en soulignant le caractère chaleureux de l¡¯accueil reçu par son prédécesseur par le primat de l¡¯Église luthérienne de Suède, l'archevêque Bertil Werkström. La visite du Pape polonais a ouvert «un nouveau chapitre dans les relations entre catholiques et luthériens», reconnait Léon XIV, dont de nouvelles pages ont été écrites successivement les 31 octobre et 1er novembre 2016, lorsque le Pape François a participé à la commémoration conjointe de la Réforme avec les responsables luthériens pour une prière et un repentir communs.
Luthériens et catholiques sont ainsi passés, grâce aux efforts réciproques de dialogue, «du conflit à la communion». La présence d¡¯une délégation du Saint Siège cette semaine à la conférence de Stockholm est, pour le Pape Léon XIV, le «signe de l'engagement de l'Église catholique à poursuivre ce chemin de prière et de travail commun, partout où nous le pouvons, pour la paix, la justice et le bien de tous».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici