L¨¦on XIV: ?Aucun cri des victimes de la violence ne restera sans ¨¦cho?
Myriam Sandouno ¨C Cité du Vatican
Venus des États-Unis, pays natal du Pape Léon XIV, les participants au pèlerinage ?cuménique orthodoxe-catholique ont été reçus ce jeudi par le Souverain pontife à Castel Gandolfo. Il perçoit ce voyage comme un «retour aux sources, aux lieux et aux souvenirs des apôtres Pierre et Paul à Rome, et de l'apôtre André à Constantinople». C'est aussi une manière d'expérimenter de façon nouvelle et concrète, la foi qui naît de l'écoute de l'Évangile transmis par les Apôtres, a indiqué l¡¯évêque de Rome.
L'unité entre les croyants
«Votre pèlerinage, a-t-il poursuivi, est l'un des fruits abondants du mouvement ?cuménique qui vise à rétablir la pleine unité entre tous les disciples du Christ, selon la prière du Seigneur lors de la dernière Cène: "que tous soient un" (Jn 17, 21). Il arrive parfois de «prendre pour acquis ces signes de partage et de communion» qui, «s'ils ne signifient pas encore la pleine unité, manifestent déjà le progrès théologique et le dialogue dans la charité qui ont caractérisé ces dernières décennies», a noté le Saint-Père.
Exprimant sa joie de partager ce moment avec les pèlerins, le Souverain pontife a exhorté à continuer à implorer de l¡¯Esprit Saint consolateur, la grâce de parcourir le chemin de l'unité et de la charité fraternelle. L'unité entre les croyants en Christ rappelée par le Pape, est «l'un des signes du don divin de la consolation». Puis de préciser que Rome, Constantinople et tous les autres sièges, ne sont pas appelés à «rivaliser pour la primauté, de peur de nous retrouver comme les disciples qui, sur le chemin, au moment où Jésus annonçait sa passion imminente, se disputaient pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand».
L'Alléluia de Pâques et l'espérance
Ce pèlerinage effectué en cette année qui marque le 1 700e anniversaire du Concile de Nicée a en réalité tout son sens. Le Symbole de la foi adopté par les Pères réunis demeure -avec les ajouts apportés par le Concile de Constantinople en 381- le patrimoine commun de tous les chrétiens, pour lesquels le Credo fait partie intégrante des célébrations liturgiques. L¡¯évêque de Rome fait ainsi mention de cette coïncidence providentielle cette année: «Les deux calendriers en usage dans nos Églises ont coïncidé de sorte que nous avons pu chanter à l'unisson l'Alléluia de Pâques».
«Le Christ est ressuscité! Il est vraiment ressuscité», a lancé le Saint-Père rappelant que ces paroles proclament que les ténèbres du péché et de la mort ont été vaincues par l'agneau immolé, Jésus-Christ notre Seigneur. Il y voit «une grande espérance, car nous savons qu'aucun cri des victimes innocentes de la violence, aucune lamentation des mères en deuil pour leurs enfants ne restera sans écho». «Notre espérance est en Dieu», a réitéré Léon XIV, et «c'est précisément parce que nous puisons constamment à la source inépuisable de sa grâce que nous sommes appelés à être ses témoins».
L'huile de la consolation pour l'humanité
Le Pape souhaite que le retour aux racines de la foi fasse expérimenter à chacun le don de la consolation de Dieu, et «nous rende capables, comme le bon Samaritain, de verser l'huile de la consolation et le vin de la joie sur l'humanité d'aujourd'hui». Il a également souligné à cette rencontre que «spirituellement, nous avons tous besoin de retourner à Jérusalem», la ville de la paix, où Pierre, André et tous les apôtres, après les jours de la passion et de la résurrection du Seigneur, ont reçu l'Esprit Saint à la Pentecôte et, à partir de là, ont témoigné du Christ jusqu'aux extrémités de la terre.
Les 2 000 ans de la Rédemption
Citant son prédécesseur François, Léon XIV s'est focalisé un instant sur le contenu de la bulle d'indiction du Jubilé, dans lequel le Pape argentin a noté que «cette Année sainte ouvrira la voie à un autre anniversaire fondamental pour tous les chrétiens: en 2033, en effet, seront célébrés les deux mille ans de la Rédemption accomplie par la passion, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus». Dans son discours, le Pape Léon XIV a demandé aux pèlerins américains de transmettre ses salutations et son étreinte de paix à «mon vénérable frère le patriarche Bartholomée», qui a si gracieusement assisté à la Sainte Messe au début de son pontificat. «J'espère vous rencontrer à nouveau, dans quelques mois, pour participer à la commémoration ?cuménique de l'anniversaire du Concile de Nicée», a dit le Pape à ses hôtes.
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