Joseph Aoun, président du Liban, en audience avec le Pape Léon XIV
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Le Pape François avait insisté lors de l’Angelus du 1er décembre 2024 pour que les Libanais puissent choisir un nouveau président de la République. Élu le 9 janvier 2025, Joseph Aoun a rencontré Léon XIV ce vendredi 13 juin au cours d’une audience privée.
Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés le 18 mai, après la messe d’ouverture du pontificat de Léon XIV. Il avait ensuite salué le président libanais et sa femme, présents dans la basilique Saint-Pierre au milieu de nombreuses délégations diplomatiques.
Après l’échange ce jour avec le Pape, le président Aoun a rencontré le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège, accompagné de Mgr Miroslav Wachowski, sous-secrétaire pour les Relations avec les États.
Le besoin de favoriser la paix
Selon le communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège sorti ce vendredi, au cours de ces échanges, «l'espoir a été exprimé que le pays, à travers le processus de stabilisation et de réforme, connaisse une nouvelle saison d'harmonie politique et de reprise économique, lui permettant de renforcer les idéaux de coexistence entre les religions et de promotion du développement qui le caractérisent». Le Pape Jean-Paul II avait l’habitude de que le Liban, véritable mosaïque de confessions religieuses et modèle de coexistence pacifique entre les religions était un «message de liberté et un exemple de pluralisme pour l'Orient comme pour l'Occident».
De plus, alors que Israël a lancé ce vendredi une attaque inédite par son ampleur contre l’Iran, la discussion a porté sur «le besoin nécessaire et inévitable de favoriser la pacification de l'ensemble de la région du Moyen-Orient». Le président Aoun n’ignore pas les défis sécuritaires dans son pays: il a mené une carrière militaire dès son plus jeune âge pour devenir commandant des forces armées libanaises entre 2017 et 2025.
Enfin, le président Joseph Aoun, de confession maronite, et le cardinal Pietro Parolin ont salué «les bonnes relations bilatérales, en exprimant l'appréciation du rôle traditionnel et constant que joue l'Église catholique dans la société libanaise».
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