?Un travail digne pour tous?, le message des trois derniers Pape
Vatican News
Prier «pour que le travail permette à chacun de s¡¯épanouir, aux familles de vivre dans la dignité et à la société de devenir plus humaine », telle était la dernière intention de prière préparée par le Pape François avant son retour dans les bras du Père le 21 avril 2025. À la suite de son décès, le Réseau mondial de Prière du Pape a changé le format de la vidéo accompagnant cette intention, en proposant de réfléchir aux paroles des trois derniers pontifes -Jean-Paul II, Benoît XVI et François- sur ce thème.
Les Papes et le monde du travail
Les paroles de François soulignent que le travail confère «une onction de dignité»: ce qui donne de la dignité à une personne, «c¡¯est de gagner du pain». Jésus lui-même a exercé le métier de menuisier, «une profession plutôt difficile» qui «n¡¯assurait pas de grands revenus» et qui l'a uni à tous les travailleurs de l¡¯histoire.
Certaines phrases de Benoît XVI soulignent l¡¯importance primordiale du travail «pour la réalisation de l¡¯homme et pour le développement de la société». En conséquence, le travail doit être «organisé et accompli dans le plein respect de la dignité humaine et au service du bien commun. Dans le même temps, il est indispensable que l¡¯homme ne se laisse pas asservir par le travail (¡), en prétendant trouver en celui-ci le sens ultime et définitif de la vie» que l¡¯on ne trouve qu¡¯en Dieu.
Enfin, les paroles de saint Jean-Paul II exhortent à affronter les déséquilibres économiques et sociaux ainsi que les situations d¡¯injustice existant dans le monde du travail, en mettant «la première place la dignité de l¡¯homme et de la femme qui travaillent, leur liberté, leur responsabilité et leur participation». Tout cela, sans oublier «ceux qui souffrent du chômage, d¡¯un salaire insuffisant, du manque de moyens matériels». Ces déséquilibres et ces situations d¡¯injustice rendent nécessaire que nous priions pour que le centre du travail et de la vie économique et sociale soit l¡¯être humain et non pas le profit.
160 millions d¡¯enfants sont contraints de travailler
Le monde du travail a toujours occupé une place importante dans le magistère de l¡¯Église depuis la fin du XXème siècle: une conséquence du regard attentif des Papes sur la réalité du monde qui les entoure, ainsi que de leur préoccupation pour le bien spirituel et matériel des personnes. Actuellement, selon les données des Nations unies et de l¡¯OIT (Organisation internationale du travail), 402,4 millions de personnes dans le monde sont sans emploi, 160 millions d¡¯enfants sont contraints de travailler, 240 millions de travailleurs gagnent moins de 3,65 dollars par jour, et plus de 60 % de la population active mondiale travaille dans l¡¯économie informelle, ce qui signifie qu¡¯environ 2 milliards de personnes n¡¯ont ni droits du travail ni protection sociale.
Travail et dignité
Un autre concept que les trois derniers Papes ont souligné est que la valeur du travail dépasse largement son aspect économique. «Si nous demandons à dix enfants ce qu¡¯ils voudront faire quand ils seront grands, commente Stefano Simontacchi, membre fondateur et composant du Conseil d¡¯administration de la , nous aurons probablement dix réponses différentes, car les aspirations de chacun sont variées: en effet, comme dans la parabole des talents, à chacun a été donné le sien, et le travail est la possibilité de faire fructifier ce talent et de réaliser sa propre personnalité. Ainsi, dans le travail, ce qui compte va bien plus au-delà de l¡¯indépendance économique, qui est certes importante. Ce qui compte, c¡¯est la contribution que l¡¯on apporte à la société et, pour nous croyants, la participation que nous apportons également à la création divine. Le Pape François a employé une très belle expression pour définir tout cela: il a ainsi appelé le travail ¡®onction de dignit顯, et cette onction de dignité est ce qui fait vraiment la différence dans nos vies. Et ceci, encore plus à cette époque de grands changements, caractérisée par l¡¯intelligence artificielle, qui doivent nous inciter à promouvoir des systèmes de solidarité comme forme de cohésion sociale. La gratitude, le respect et la solidarité devront ainsi être notre boussole».
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