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Jubil¨¦ du volontariat: ?Votre d¨¦vouement donne de l¡¯esp¨¦rance ¨¤ toute la soci¨¦t¨¦?

Le cinqui¨¨me jubil¨¦ th¨¦matique de l¡¯ann¨¦e sainte ¨¦tait organis¨¦ ce weekend au Vatican. Des milliers de volontaires venant du monde entier ont particip¨¦ ¨¤ la messe sainte, pr¨¦sid¨¦e par le cardinal Michael Czerny en raison de l¡¯hospitalisation du Saint-P¨¨re. Dans l¡¯hom¨¦lie, pr¨¦par¨¦ par le Pape, Fran?ois a remerci¨¦ les b¨¦n¨¦voles ?car ¨¤ l¡¯exemple de J¨¦sus, vous servez votre prochain sans vous servir de lui?.

Alexandra Sirgant ¨C Cité du Vatican  

Après le monde de la communication, des forces armées, des artistes et des diacres, c¡¯est celui du volontariat qui a été mis à l¡¯honneur ce 8 et 9 mars au Vatican. Des milliers de volontaires venant de plus de 100 pays différents ont franchi la porte sainte de la basilique vaticane samedi, et participé à la messe sainte célébrée dimanche matin place Saint-Pierre.

Le Pape François, hospitalisé à Gemelli depuis le 14 février, n¡¯a pas pu présider la messe jubilaire, mais son homélie a été lue par le cardinal Michael Czerny,  préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral. En ce premier dimanche du Temps de Carême, les fidèles ont été invités à suivre Jésus, conduit par l¡¯Esprit à travers le désert (Lc 4,1). «Chaque année, notre chemin de Carême commence en suivant le Seigneur dans ce lieu, qu¡¯Il traverse et transforme pour nous» a déclaré le cardinal canadien en relatant les paroles de François. «En effet, lorsque Jésus entre dans le désert, un changement décisif se produit: le lieu du silence devient un environnement d¡¯écoute. Une écoute mise à l¡¯épreuve, car il faut choisir qui écouter entre deux voix totalement opposées. En nous proposant cette expérience, l¡¯Évangile atteste que le chemin de Jésus commence par un acte d¡¯obéissance: c¡¯est le Saint-Esprit, la force même de Dieu, qui le conduit là où rien de bon ne pousse de la terre ni ne tombe du ciel».

Dans la désert, l¡¯homme est confronté à sa propre indigence «matérielle et spirituelle», tant son besoin de pain et de parole est grand. «Même Jésus, vrai homme, a faim (cf. v. 2) et pendant quarante jours, il est tenté par une parole qui ne vient en rien du Saint-Esprit, mais du malin, du diable». Le Pape exhorte les fidèles à réfléchir au fait qu¡¯ils sont eux aussi soumis à la tentation lors du Carême, mais qu¡¯ils ne sont pas seuls: «avec nous, il y a Jésus qui nous ouvre le chemin à travers le désert».

Le début, la manière et l¡¯issue

Le Saint-Père invite à examiner trois caractéristiques de la tentation de Jésus et de celles des fidèles : «le début, la manière, l¡¯issue». «Au début, la tentation de Jésus est voulue: le Seigneur va dans le désert non par bravade, pour montrer combien il est fort, mais par sa disponibilité filiale envers l¡¯Esprit du Père, à la direction duquel il répond avec promptitude». «Notre tentation, en revanche, est subie: le mal précède notre liberté, la corrompt intimement comme une ombre intérieure et un piège constant». C¡¯est dans les moments d¡¯épreuve et de doute, «c¡¯est-à-dire lorsque le tentateur élève la voix», que le Seigneur prend soin des siens.

Ensuite, François invite à s¡¯arrêter sur «la manière particulière dont le Christ est tenté, c¡¯est-à-dire dans sa relation avec Dieu». À la différence de Jésus qui unit, le diable est celui qui sépare. Le démon veut détruire le lien entre Dieu et l¡¯homme en faisant de Jésus un privilégié: «Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain» (Matthieu 4:3), «Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas (v. 9) du pinacle du Temple». Face à ces tentations, explique le Pape, «le Fils de Dieu, décide de quelle manière être fils» et «ce lien unique et exclusif avec Dieu, dont il est le Fils unique, devient une relation qui implique tout le monde, sans exclure personne». «La relation avec le Père est le don que Jésus partage dans le monde pour notre salut, elle n¡¯est pas un trésor jalousement gardé (cf. Ph 2,6) dont on se vante pour obtenir du succès et attirer des disciples».

Les croyants sont eux aussi tentés dans leur relation avec Dieu. Le diable leur «souffle à l¡¯oreille que Dieu n¡¯est pas vraiment notre Père» et cherche à les convaincre qu¡¯au contraire «le monde est entre les mains de puissances mauvaises qui écrasent les peuples par l¡¯arrogance de leurs calculs et la violence de la guerre». Mais c¡¯est dans ces moments là que «Dieu se rapproche encore plus en donnant sa vie pour la rédemption du monde» assure François.

Enfin, l¡¯évêque de Rome en vient à «l¡¯issue des tentations». «Dans le désert, le tentateur est vaincu, mais la victoire du Christ n'est pas encore définitive: elle le sera dans sa Pâque de mort et de résurrection». En revanche, pour les fidèles, l¡¯issue est différente, car explique le Saint-Père, «face à la tentation, nous tombons: nous sommes tous pécheurs». Cependant, «la défaite n'est pas définitive parce que Dieu nous relève de chaque chute par sa miséricorde, infiniment grande dans l'amour». «Notre épreuve ne se termine donc pas par un échec car, dans le Christ, nous sommes rachetés du mal», et en suivant le Seigneur avec foi «de vagabonds nous devenons pèlerins».

Le volontariat, vecteur d'espérance 

L¡¯homélie du Pape François, lu par le cardinal Czerny, s¡¯est conclue par le remerciement des bénévoles pour leur présence à Rome pour leur pèlerinage jubilaire: «Je vous remercie beaucoup, très chers, car à l¡¯exemple de Jésus, vous servez votre prochain sans vous servir de lui. Sur les routes et dans les maisons, auprès des malades, des souffrants, des prisonniers, des jeunes et des personnes âgées, votre dévouement donne de l¡¯espérance à toute la société. Dans les déserts de la pauvreté et de la solitude, de nombreux petits gestes de service gratuit font fleurir les germes d¡¯une nouvelle humanité: ce jardin dont Dieu a rêvé et continue de rêver pour nous tous».

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09 mars 2025, 11:22