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Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican

Sorti de la polyclinique Gemelli de Rome depuis dimanche dernier, le Pape consacre ses journées aux soins, à la prière, au repos et au travail. Toujours en communion spirituelle avec les fidèles, il a partagé sa catéchèse dominicale en ce dimanche de Laetare, qui invite déjà à entrevoir la joie de la résurrection du Christ à Pâques. S’appuyant sur l’Évangile du jour, qui relate la parabole du “Fils prodigue“ (Lc 15,1-3.11-32), François s’est arrêté sur la figure du père qui, selon lui, nous révèle la miséricorde infinie de Dieu envers tous.

La miséricorde de Dieu nous invite à l’amour du prochain

Dans cette péricope de l’Évangile selon saint Luc, le Saint-Père explique que Jésus remarque que les pharisiens, au lieu de se réjouir de ce que les pécheurs viennent à lui, «se scandalisent et murmurent derrière son dos». Jésus leur raconte alors l'histoire d'un père qui a deux fils: l'un quitte la maison, puis, s'étant retrouvé dans la pauvreté, revient et est accueilli avec joie; l'autre, le fils «obéissant», méprisant son père, ne veut pas entrer dans la fête. Réfléchissant sur l’attitude de ces trois personnages, le Pape souligne que c’est ainsi que Jésus révèle le c?ur de Dieu: «toujours miséricordieux envers tous, il guérit nos blessures pour que nous puissions nous aimer comme des frères».

S’adressant donc aux fidèles en ce quatrième dimanche de Carême, l’évêque de Rome les invite à vivre ce temps, «et plus encore le Jubilé, comme un temps de guérison». Rappelant également l'expérience faite de la guérison, «dans mon âme et dans mon corps, je remercie du fond du c?ur tous ceux qui, à l'image du Sauveur, sont des instruments de guérison pour leur prochain, par la parole et le savoir, par l'affection et la prière». La fragilité et la maladie sont, en effet, des expériences que nous avons tous en commun, «mais nous sommes d'autant plus frères dans le salut que le Christ nous a donné», conclut le Pape dans son exhortation.