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Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Comment comprendre la «commune observance» propre à cette branche de la famille cistercienne? Au-delà de la signification historique et charismatique, l’expression peut faire penser à la «communion», a indiqué François au début de cette audience. La communion est une «réalité fondamentale qui nous constitue comme Église», a-t-il rappelé.

C’est donc une invitation à «marcher ensemble derrière le Seigneur Jésus» que le Saint-Père a lancé aux religieux cisterciens en chapitre général.

«Observer le Seigneur», a expliqué François en jouant sur les mots, en communauté, chacun avec son rythme et son histoire, «mais ensemble», comme l’on fait les apôtres en leur temps. «Tels que l’on est, non pas parfait, non pas uniformes, (…) mais impliqués, convoqués» derrière le Maître.

Cette «commune observance» du Christ nécessite un désir et une disponibilité toujours vigoureux, a-t-il fait comprendre.

La grâce de la diversité 

Le Pape a ensuite encouragé les moines et moniales à vivre leur engagement à la conversion en passant «d’un ‘moi’ fermé à un ‘moi’ ouvert», pour aller à la rencontre de l’autre. Il s’agit d’être une communauté littéralement «extravertie», «accueillante et missionnaire», et non pas autoréférentielle.

L’Esprit Saint guide dans ce cheminement, il évite d’aller «en ordre dispersé» mais orchestre une marche où tous sont «syntonisés sur l’unique c?ur de l’Église, qui est l’amour (…)». «Il n’y a pas de communion sans conversion, et donc celle-ci est nécessairement fruit de la Croix du Christ et de l’action de l’Esprit», a insisté le Souverain pontife.

«Complémentarité entre masculin et féminin»

François a également encouragé les cisterciens à valoriser «la complémentarité entre masculin et féminin», ainsi que la diversité culturelle entre des membres issus des cinq continents. Celle-ci est sans aucun doute «une richesse pour les communautés et pour l’Ordre». Aujourd’hui «l’expérience de la rencontre avec la diversité est un signe des temps», a poursuivi le Saint-Père. Les contemplatifs intègrent cette diversité dans leur vie intérieure, par la prière et l’oraison, ce qui peut avoir des «résonnances plus profondes et plus génératives», a-t-il fait remarquer.

Les cisterciens ont enfin été encouragés à vivre leur souhait d’une «plus grande pauvreté» avec reconnaissance envers le Seigneur, et sans se laisser «voler l’espérance», ce qui est un acte du diable.