Ce qu¡¯il faut retenir du voyage du Pape au ±Ê¨¦°ù´Ç³Ü
Olivier Bonnel ¨C Envoyé spécial au Pérou
«Combien ai-je désiré ce voyage !», a répété plusieurs fois le Pape devant les Péruviens, comme s¡¯il avait pressenti que tout un peuple l¡¯attendait. Un peuple qui n¡¯avait pas vu de Souverain pontife depuis 30 ans, lors de la dernière visite de Jean-Paul II. Et François ne s¡¯est pas trompé, si l¡¯on juge la ferveur qui a étreint le pays pendant trois jours. Trois jours, pendant lesquels le Pérou a semblé s¡¯être retrouvé.
L¡¯impératif de l¡¯unité
Les fractures péruviennes sont pourtant nombreuses, dans la société, la politique, comme dans l¡¯Église, et le Pape n¡¯a cessé d¡¯exhorter à l¡¯unité.
Il est venu surtout rappeler que chaque Péruvien a sa place, dans un pays fragilisé et blessé. Dans sa beauté naturelle d¡¯abord, en venant défendre les communautés d¡¯Amazonie face aux prédateurs en tout genre, déplorant que les forêts et les fleuves autant que les personnes, étaient exploitées jusqu¡¯à l¡¯épuisement.
L¡¯empreinte de la piété populaire
Ce voyage aura aussi été celui de la piété populaire et de ses saints, ceux de la «Vierge de la Porte» à Trujillo, ou du Seigneur des miracles à Lima, les visages de Sainte Rose de Lima, Saint Martin de Porrès ou Saint Turibio de Mogrovejo. Ces saints, qui demeurent des figures actuelles, ont su conserver l¡¯unité du Pérou.
Un voyage hautement politique
Enfin, dans ce pays très polarisé, les propos du Pape ont eu un écho très politique. Le Saint-Père n¡¯a pas hésité, y compris devant les plus autorités du pays, à dénoncer la corruption, «fléau social» et «démon à expulser». Devant toutes ces adversités, François a délivré à Lima un message consolant de courage au peuple péruvien, en le confiant à la Vierge «qui ne laisse jamais seul ses enfants», et au Christ «qui marche avec chacun dans les villes».
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