Sommet africain sur le climat, le d¨¦fi d¡¯¨¦couter les enfants du continent
Marine Henriot ¨C Cité du Vatican
Ils sont le visage de l¡¯injustice climatique. Soutenus par plusieurs associations comme Save the Children, les enfants espèrent faire entendre leur voix au deuxième sommet africain sur le climat qui se déroule dans la capitale éthiopienne du 8 au 10 septembre. Dans un communiqué publié au deuxième jour du sommet, une dizaine d¡¯organisations non gouvernementales axées sur droits des enfants à travers l¡¯Afrique se font les porte-paroles des plus jeunes générations et appellent les chefs d¡¯Etat à les écouter en priorité.
«Les enfants ont un organisme fragile dû à leur âge, la façon dont les changements climatiques affectent leur santé est différente de comment cela affecte la santé d'un adulte», rappelle Valérie Sorgho Koutou, conseillère spécialiste en plaidoyer et politique pour les droits de l¡¯enfants à Save the Children. En cas d¡¯inondations par exemple, les enfants seront les premiers touchés par la famine, mais aussi par la destruction des infrastructures scolaires provoquées par ces mêmes inondations.
En Afrique, un enfant sur trois de moins de cinq ans, soit environ 64 millions, est pris au piège d¡¯une grave pauvreté alimentaire. Leurs demandes prioritaires auprès des chefs d¡¯Etat quant aux décisions à prendre lors de ce sommet: la protection des forêts et des espaces verts, la création de programmes éducatifs sur la protection de la nature, l¡¯amélioration des infrastructures pour gérer les eaux de pluie et leur inclusion dans l¡¯élaboration des politiques climatiques.
Les femmes en milieux ruraux encore plus touchées
Les droits de tous les enfants sont atteints par les effets des changements climatiques, mais les filles et jeunes femmes vivant à la campagne sont touchés de manière disproportionnée. Ce sont elles qui en général sont chargées d¡¯aller chercher l¡¯eau. En cas de sécheresse, cette quête devient plus longue et plus difficile, «la jeune fille parcourt des kilomètres et manque l¡¯école», rapporte la conseillère de Save the Children, un trajet durant lequel elles sont «exposées à toutes formes d¡¯agressions, dont sexuelles», ajoute-t-elle.
Par ailleurs, explique Valérie Sorgho Koutou, l¡¯ONG note qu¡¯en cas de récoltes insuffisantes et que les parents n¡¯arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants, «les filles sont donnés en mariage très tôt, avant l¡¯âge de 18 ans, pour se débarrasser de quelques bouches à nourrir».
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