ÐÓMAPµ¼º½

Recherche

Mur humain de la paix ¨¦rig¨¦ pour les 25 ans des accords du Vendredi saint. Mur humain de la paix ¨¦rig¨¦ pour les 25 ans des accords du Vendredi saint.  (ANSA)

L'Irlande du Nord nous montre que la paix est possible

Le 31 ao?t 1994, l'IRA annon?ait publiquement un cessez-le-feu, une ¨¦tape cruciale vers l'accord historique du Vendredi saint de 1998 qui mit fin au conflit en Irlande du Nord. Trente et un ans plus tard, la paix est devenue une r¨¦alit¨¦ dans une r¨¦gion o¨´ elle semblait autrefois impossible.

Christopher Wells ¨C Cité du Vatican

Il y a trente et un ans, le 31 août 1994, l'Armée républicaine irlandaise (IRA) annonçait la «cessation complète des opérations militaires», un cessez-le-feu auquel répondirent, six semaines plus tard, les paramilitaires unionistes.

Bien que le cessez-le-feu ait été rompu moins de deux ans plus tard, entraînant une nouvelle vague d'attentats à la bombe, d'assassinats et de victimes civiles, les cessez-le-feu respectifs se sont avérés être des premières étapes importantes dans le processus de paix qui a conduit aux accords du Vendredi saint de 1998, largement considérés comme la fin des troubles qui ont ravagé l'Irlande du Nord pendant plus d'un quart de siècle. Aujourd'hui, plus de trois décennies plus tard, les désaccords et les difficultés sont résolus par le dialogue plutôt que par la violence.

Les accords du Vendredi saint, une leçon pour le monde entier

Au début de cette année 1998, le sénateur américain George Mitchell, qui, en qualité d¡¯envoyé spécial du président américain Bill Clinton, avait joué un rôle important dans la conclusion des accords du Vendredi saint, a qualifié le processus de paix en Irlande du Nord de «leçon pour le monde entier dans l'art du possible».

S'exprimant au Queen's College de Belfast, George Mitchell a déclaré qu¡¯«il y a vingt-sept ans, les peuples d'Irlande, du Nord et du Sud, ont ratifié un accord qui est devenu la pierre angulaire d'une paix durable... Là où d'autres voyaient des conflits, les habitants de cette île voyaient de l'espoir. Là où d'autres voyaient des divisions, les habitants voyaient des possibilités. Là où d'autres voyaient des effusions de sang, les habitants voyaient des voies vers un avenir pacifique.»

 

Dans le même temps, il a reconnu la réalité des nombreux problèmes auxquels le peuple irlandais est encore confronté, des «murs de la paix» et des écoles ségréguées aux conflits autour des drapeaux, de la langue et de la religion, en passant par les politiciens qui «continuent de choisir la rhétorique de la division».

Pourtant, a-t-il déclaré, «nous ne pouvons tout simplement pas ¨C jamais ¨C permettre un retour à la violence dont les générations précédentes ont été témoins».

Et il a insisté: «La paix que nous avons créée et dont nous jouissons depuis 1998 doit évoluer. Le travail est constamment inachevé. Nous devons reconnaître le passé, mais sans nous y attacher. Notre travail consiste à nous renouveler sans cesse.»

La paix est toujours à construire

Le message de George Mitchell, adressé en particulier aux jeunes Irlandais, est que le travail de consolidation de la paix n'est jamais terminé. «Le mélange de nos rêves actuels est le type de consolidation et de maintien de la paix dont nous avons besoin dans ce monde», a-t-il déclaré, ajoutant que «chaque action compte. Il s'agit d'un effort kaléidoscopique. Le changement résulte d'une accumulation d'actions personnelles. Le regard tendre. L'?uvre d'art. Les petites attentions. La porte ouverte. La reconnaissance des droits de chacun.»

Reconnaissant les nombreux défis auxquels sont confrontées les nouvelles générations, l¡¯ancien diplomate estime que «ces problèmes seront plus faciles à affronter lorsqu'il y aura la paix sur le terrain.» Il les a exhortés à ne pas laisser «la poussière des bombes obscurcir les vents du changement».

«Nous vous passons le flambeau», a-t-il déclaré, rappelant aux jeunes qu'«une poignée d'optimistes peuvent créer ce changement. L'espoir rencontre alors l'espoir. Et cet espoir crée une vague irrésistible».

Il leur a rappelé que «ce qui se passe ici peut se produire ailleurs. En fait, cela peut se produire partout.»

Prononcé en avril, le discours de George Mitchell continue de nous rappeler que les cessez-le-feu proclamés en Irlande il y a trente et un ans montrent que même après des décennies de conflits, même lorsque la paix semble impossible, une «paix désarmée et désarmante» ¨C selon les termes du Pape Léon XIV ¨C peut être réalisée.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici

30 ao?t 2025, 09:34