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Vatican News (avec agences)

Il est environ deux heures du matin ce dimanche 27 juillet quand l’alerte est donnée, indique Radio Okapi. Dans la localité de Komanda, centre commercial de la province congolaise d’Ituri, des hommes armés ont fait irruption vers 21h. Ils se dirigent vers l’église de la paroisse Bienheureuse Anuarite où des fidèles sont réunis pour une veillée de prière. Entre vingt et trente d’entre eux selon des sources locales, cités par les agences AFP et AP, sont tués à l’arme blanche. Selon le curé, l'abbé Aimé Lokana Dhego, plusieurs autres sont enlevés et on est pour l’instant sans nouvelle d’eux.  

Les assaillants, issus des ADF, rebelles ougandais ayant fait allégeance à l’organisation de l’État islamique (EI), s’en sont pris ensuite à des maisons et des commerces qu’ils ont incendiés. D’autres habitants ont été tués sans que l’on connaisse exactement le nombre de victimes. Selon Radio Okapi, les ADF auraient opéré depuis leur bastion de Mon Hoyo et auraient emprunté la route de Bogi.

Les ADF accusés par les autorités

Cités par l’AFP, le curé évoque une trentaine de morts dans l’église, membre du mouvement Croisade eucharistique, le coordinateur de l’ONG Convention pour le respect des droits humains Christophe Munyanderu, parle de 38 victimes, quant au lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, confirme que les auteurs de cette tuerie sont les ADF.  

Selon un communiqué du 23 juillet dernier de la Monusco, la mission des Nations unies au Congo, 82 personnes ont été tuées par les ADF au mois de juillet. Cette recrudescence de ces attaques intervient après plusieurs mois d’accalmie. Selon Radio Okapi, les forces armées congolaises (FARDC), les militaires ougandais et la police locale sont mobilisés pour sécuriser la zone et retrouver les rebelles.