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Vatican News

Les emprisonnements de journalistes dans le monde ayant fait le choix «de dire et de rapporter la vérité», ont été dénoncés lundi 12 mai par le Pape Léon XIV, lors de l’audience avec l’ensemble de la presse, les communicants et opérateurs de médias. Le nouveau Pontife a alerté sur les souffrances des journalistes, exprimant la solidarité de l’Église. «La souffrance de ces journalistes emprisonnés interpelle la conscience des nations et de la communauté internationale, nous appelant tous à sauvegarder ce bien précieux qu'est la liberté d'expression et de la presse», a affirmé Léon XIV. 

Cet appel lancé par l'évêque de Rome est salué par l’organisation RSF, «Reporters sans frontières», qui y perçoit «un signe fort», et invite «à soutenir les journalistes injustement persécutés en raison de leur mission journalistique, notamment en leur rendant visite en prison à chaque déplacement officiel».

L’information au service des sans-voix 

Des recommandations ont été faites à l’Église et au Saint-Siège: RSF suggère «au Pape Léon XIV d'adresser une encyclique –lettre adressée par un ou des évêques à tous les évêques d'une région ou du monde, à l'ensemble des fidèles, ou au monde entier–, rappelant l’importance d’une information libre, indépendante, plurielle et fiable, dans un contexte de désinformation et de violences croissantes contre les journalistes».

Une telle lettre, estime «Reporters sans frontières», «pourrait placer la parole pontificale au c?ur des défis contemporains liés à la justice, à la paix, à la dignité humaine, à la démocratie et au dialogue». L'organisation se dit prête à soutenir Léon XIV, et encourage à soutenir l’information au service des sans-voix et des plus démunis.

La liberté de la presse en danger

En effet les déclarations récentes du Successeur de Pierre mettent en lumière, la situation «difficile de la liberté de la presse» à l’échelle du monde, exprimée le 2 mai par RSF. L’organisation insiste dans un rapport sur une dégradation préoccupante dans de nombreux pays en cette année 2025: «Dans 42 pays, représentant plus de la moitié de la population mondiale, la situation est jugée “très grave”: la liberté de la presse y est totalement absente et, exercer le journalisme y est particulièrement dangereux».

RSF évoque des pays comme la Palestine, «où depuis plus de 18 mois l’armée israélienne massacre le journalisme: elle a tué près de 200 professionnels de l'information, dont au moins 43 dans l’exercice de leur travail, et impose un black-out médiatique sur l’enclave assiégée»; Israël, mais aussi Hong-Kong. En Afrique Subsaharienne, souligne également «Reporters sans frontières», la liberté de la presse connaît un recul inquiétant dans des pays comme l’Érytrée, la République démocratique du Congo, le Burkina Faso, le Mali, le Soudan, l’Ouganda, l’Éthiopie, ou encore le Rwanda.