Nouvelle attaque des gangs en Ha?ti
Vatican News
La situation actuelle en Haïti est «catastrophique», témoigne le père Jean Gardy Maisonneuve, directeur de l'organisation non gouvernementale Saint Karl Lévêque. Lors d'une nouvelle attaque de gangs qui a eu lieu dans la nuit du 24 au 25 février, dans le quartier de Delmas 30 de la capitale Port-au-Prince, au moins 20 personnes ont perdu la vie. La nouvelle a été rapportée par le prêtre jésuite, cité vendredi 28 février par le journal local Le Nouvelliste.
Affrontement avec les forces armées
Les premières informations sur l'attaque font état de l'assassinat de deux soldats des forces armées, par le gang Viv Ansanm, dirigé par l'ancien policier Jimmy "Barbecue" Chérizier et d'autres. Ce gang est celui-là même qui aurait provoqué l'incendie de l'hôpital général de la capitale haïtienne à la mi-février. Selon le père Maisonneuve, le bilan de l'attaque dans le quartier de Delmas 30 est beaucoup plus lourd. Le journal Le Nouvelliste fait état d'un mécontentement populaire croissant à l'égard du gouvernement, accusé d'incapacité à gérer la crise sécuritaire chronique. Pour la deuxième journée consécutive, des manifestations ont eu lieu devant le siège du gouvernement à Port-au-Prince.
Mesures de sécurité en République dominicaine
La République dominicaine, qui partage une frontière terrestre avec Haïti, a annoncé des contre-mesures pour assurer la sécurité du pays. «Malheureusement, aujourd'hui, la situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer», a déclaré le président dominicain Luis Abinader, en annonçant un décret classant les gangs criminels haïtiens comme «organisations terroristes». Jeudi 27 février, Luis Abinader a déclaré que tout membre de gang tentant de franchir la frontière serait poursuivi en vertu des lois dominicaines sur le terrorisme, qui prévoient des arrestations et condamnations définitives.
Contrôles et rapatriements
Depuis plusieurs mois, la République dominicaine intensifie les déportations de migrants haïtiens, avec plus de 140 000 personnes rapatriées depuis le mois d'octobre. Le président Abinader a réaffirmé que le pays ne pouvait plus supporter cette crise et a critiqué la communauté internationale pour son manque de soutien. Pour répondre à l'urgence, le gouvernement dominicain a annoncé ces derniers mois le lancement d'un programme visant à expulser jusqu'à 10 000 personnes par semaine, dans le cadre d'une escalade sans précédent dans l'histoire récente. En outre, à partir de 2021, il a lancé la construction d'un mur de séparation le long des 340 km de frontière pour lutter contre l'immigration irrégulière et les trafics liés aux organisations criminelles.
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