Un accord obtenu ¨¤ l'Onu pour prot¨¦ger la haute mer
Vatican News
C'est une victoire pour la protection de la biodiversité des océans. Samedi 4 mars, les pays membres de l'Onu sont donc parvenus à un accord sur un traité pour protéger la haute mer. «Le navire a atteint le rivage» s'est réjouie Rena Lee, la présidente de la conférence intergouvernementale qui s'est tenue au siège des Nations unies à New York. Les délégués ont finalisé un texte qui sera adopté à une date ultérieure et qui pose un désormais un cadre juridique international.
Selon le texte, en cours de traduction dans les six langues officielles de l'Onu (dont le français), 30 % des océans du monde se retrouvent désormais dans des zones protégées. Jusqu'ici, seulement 1% de la haute mer était protégé, octroyant à n'importe quel pays le droit d'y pêcher, d'y naviguer ou d'y mener des recherches scientifiques.
Le texte consacre par ailleurs davantage de fonds à la conservation marine et prévoit de nouvelles règles pour l'exploitation minière en mer. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a salué une «victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd¡¯hui et pour les générations à venir».
Victoire saluée par les ONG
Face aux défis environnementaux liés au réchauffement climatique, à la pollution et à l¡¯industralisation de la pêche, il y avait urgence à fixer des règles. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), environ 10 % des espèces marines sont en effet menacées d'extinction. Cet accord a été salué par de nombreuses associations de protection de l'environnement. Greenpeace a ainsi salué «un jour historique». « Nous pouvons enfin passer des paroles aux actes. Les pays doivent adopter officiellement le traité et le ratifier le plus rapidement possible pour qu¡¯il entre en vigueur, puis mettre en place les réserves marines entièrement protégées dont notre planète a besoin» s'est réjouie Laura Meller, représentant l'ONG aux discussions à New York.
Les nouvelles zones protégées, établies par le traité, vont dorénavant imposer des limites à la pêche, mais aussi au tracé des voies de navigation et aux activités d'exploration telles que l'exploitation minière en eaux profondes, qui consiste à extraire des minéraux d'un fond marin situé à 200 mètres, ou plus, sous la surface. Plus de 60 % des eaux sur la planète sont considérées comme internationales, c'est à dire situées à plus de 200 miles nautiques des côtes (370 kilomètres).
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