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Entretien réalisé par Myriam Sandouno - Vatican News

Après sa fuite samedi 9 juillet du palais présidentiel assiégé par les manifestants, le président du Sri Lanka a trouvé refuge dans la base aérienne de Katunayake près de l’aéroport international, selon un haut responsable de la défense. Gotabaya Rajapaksa a été bloqué mardi 12 juillet à l’aéroport de Colombo par les agents de l’immigration, l’empêchant de sortir du territoire.

Le Sri Lanka traverse une crise économique sans précédent. Des centaines de milliers de Sri Lankais s’étaient rassemblés samedi 9 juillet dans le quartier des résidences officielles, pour manifester leur colère face cette crise que traverse le pays. Les manifestants déterminés, demandent depuis des mois la démission du chef de l’Etat Rajapaksa. Le président sri lankais a promis de faire mercredi 13 juillet, une transition pacifique du pouvoir. Cinq de ses ministres ont démissionné ce week-end.

Gotabaya Rajapaksa est accusé de mauvaise gestion du pays, de corruption et de répression vis-à-vis de la société civile, selon Delon Madavan, géographe au Centre d’études sur l’Inde et l’Asie du Sud de l’EHESSE, et chercheur au Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et diaspora de l’UQAM. Le chef de l’État du Sri Lanka « a utilisé des mesures populistes afin de gagner les élections. Il a adopté une baisse des impôts de la TVA, ce qui a considérablement diminué les recettes de l’État. Le gouvernement Rajapaksa a pratiqué un certain nombre d’emprunts pour financer des projets de constructions inutiles», a-t-il ajouté. Les semaines à venir s’annoncent difficiles pour le pays qui manque d’argent dans les caisses de l’État, le Sri Lanka ayant presque épuisé ses réserves d’essences.