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Le pr¨¦sident ¨¦gyptien Abdel Fattah Al-Sissi lors d'un sommet entre l'UE et l'Union Africaine ¨¤ Bruxelles, le 18 f¨¦vrier 2022 Le pr¨¦sident ¨¦gyptien Abdel Fattah Al-Sissi lors d'un sommet entre l'UE et l'Union Africaine ¨¤ Bruxelles, le 18 f¨¦vrier 2022  Les dossiers de Radio Vatican

En ?gypte, de faux espoirs pour les droits de l¡¯homme?

La r¨¦cente annonce de r¨¦examen des dossiers de prisonniers politiques et du lancement d¡¯un dialogue national en ?gypte apparait comme une main tendue ¨¤ l¡¯opposition politique. Mais de nombreuses interrogations mettent en cause la d¨¦marche du pr¨¦sident Al-Sissi, qui s¡¯est illustr¨¦ par son autoritarisme depuis son arriv¨¦e au pouvoir en 2014.

Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani ¨C Cité du Vatican

Depuis son élection en mai 2014, qui l¡¯amène à succéder au président islamiste Mohamed Morsi - renversé par un coup d¡¯État militaire qu¡¯il avait lui-même orchestré en 2013 - Abdel Fattah Al-Sissi muselle toute opposition. Pour cela, les membres de son appareil sécuritaire recourent aux arrestations arbitraires, aux emprisonnements massifs, à la torture et jusqu¡¯à la peine de mort. Le régime est régulièrement pointé du doigt par les ONG de défense des droits de l¡¯homme.


Libérations au compte-goutte

Mais le 26 avril dernier, à l¡¯occasion de la rupture du jeûne du Ramadan, le président a fait deux propositions en forme d¡¯ouverture : d¡¯une part, l¡¯annonce de la réactivation du Comité présidentiel des grâces, un comité créé en 2016 pour examiner les dossiers des personnes emprisonnées pour des motifs politiques ou un non-remboursement de dettes ; d¡¯autre part, le lancement d¡¯un dialogue national «avec toutes les forces politiques du pays, sans exception». Depuis, les libérations se font toujours attendre, relèvent certains médias égyptiens, tandis que d¡¯autres avancent des chiffres guère supérieurs à quelques dizaines, bien que 60 000 prisonniers politiques remplissent les prisons du pays.

L¡¯opposition s¡¯interroge déjà sur les conditions encore floues de ce dialogue, qui pourrait tourner en faveur de l¡¯homme fort du pays : participants, temporalité, objectifs¡­ Les motivations de ces décisions pourraient quant à elles venir du contexte international, marqué par la guerre entre la Russie et l¡¯Ukraine, mais aussi de la situation interne. L'analyse de Farah Ramzy, chercheuse en sciences politiques, post-doctorante à l¡¯Institut Universitaire Européen de Florence.

Entretien avec Farah Ramzy

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13 juin 2022, 08:30