Histoire: quelles le?ons tirer des ¨¦pid¨¦mies pass¨¦es
Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican
C¡¯est au moment du néolithique avec le principe de domestication des animaux, un certain nombre de virus et de bactéries sont passés des animaux à l¡¯homme, en particulier la rougeole. Pendant les centaines de millénaires qui ont précédé, les hommes «chasseurs-cueilleurs» vivaient en petits groupes mobiles, ne se croisant que rarement, rendant difficile toute transmission de maladie contagieuse.
Le premier grand récit historique de Thucydide, La Peste d¡¯Athènes, est lui éloquent en tant que première épidémie documentée d¡¯origine humaine, et facilitée par l¡¯état de guerre perpétuel dans le Péloponnèse à cet époque, raconte Anne-Marie Moulin, médecin, philosophe, et directrice de recherche émérite au CNRS.
Du choléra à la peste d¡¯Athènes, les sociétés ont donc toujours eu à affronter ces fléaux contre lesquels, ni le confinement ni la quarantaine, ne sont aucunement des nouvelles méthodes de lutte. C¡¯est d¡¯ailleurs durant la Renaissance, en Italie du Nord, que la plupart des stratégies ont été établies. Au fil du temps et de l¡¯accroissement des échanges, de l¡¯urbanisation massive, nombreux ont pu être les facteurs déclencheurs de ces maladies virales.
D¡¯un point de vue économique, culturel ou social, les épidémies ont en tout cas souvent été synonymes de bascule pour les époques où elles sont survenues: «regain de religion», «enrichissement de certaines classes sociales», la médecin et philosophe Anne-Marie Moulin nous livre quelques clés de compréhension historiques sur ces épidémies passées.
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