Mort de l'ancien pr¨¦sident ¨¦gyptien Hosni Moubarak
Avec le décès d¡¯Hosni Moubarak c¡¯est toute une page de l¡¯histoire égyptienne qui se tourne. Bras droit d¡¯Anouar el Sadate, il lui succède à la tête du pays en 1981, après son assassinat. Réélu chef de l¡¯Etat sans interruption jusqu¡¯en 2005, ce militaire dirige en même temps le Parti national démocratique, pourchassant toute opposition, en tout premier lieu, celle des Frères musulmans.
Il s¡¯affirme au sein du monde arabe comme l'un de ses principaux leaders, s¡¯opposant aux Etats-Unis, pourtant un de ses principaux alliés, à la guerre de 2003 en Irak. Mais le mécontentement des Egyptiens envers lui augmente à mesure que le pays est gangrené par la corruption et par la mainmise des militaires sur l¡¯économie.
La répression et le contrôle exercés par la police permet à son pouvoir de se maintenir mais la révolution tunisienne au tournant de l¡¯année 2011 encourage les Egyptiens à se soulever. Il finit par être renversé. La justice ouvre deux enquêtes à son encontre : l¡¯une pour établir sa responsabilité dans la répression meurtrière des manifestations de janvier 2011, l¡¯autre pour corruption. Affaibli par un infarctus, il comparait allongé sur une civière ; il est incarcéré dans un hôpital militaire avant d¡¯être définitivement condamné en 2015 pour corruption mais acquitté pour les meurtres de manifestants.
Hosni Moubarak était le dernier des leaders emportés par le Printemps arabe. S¡¯il n¡¯a pas connu le destin tragique du colonel Kadhafi ou l¡¯exil de Ben Ali, il a été confronté à ses actes accomplis au cours d¡¯une trentaine d¡¯années d¡¯un règne de fer.
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