L¨¦gislatives en Autriche: le jeu d¡¯alliances des conservateurs
Entretien réalisé par Delphine Allaire ¨C Cité du Vatican
Près de 6,4 millions d¡¯Autrichiens se rendent aux urnes ce dimanche 29 septembre. Des élections législatives anticipées, rendues nécessaires par l¡¯«Ibizagate» du nom de ce scandale de corruption qui a touché le parti d¡¯extrême-droite FPÖ (Parti de la liberté d¡¯Autriche) en mai 2019. Ce scandale a eu raison de la coalition gouvernementale entre la droite et l'extrême droite.
Au regard des intentions de vote, le candidat conservateur Sebastian Kurz est aujourd¡¯hui assuré d¡¯emporter ce scrutin législatif qui renouvellera 183 députés de la chambre basse du Parlement. La grande inconnue réside donc plutôt dans la coalition que le conservateur de 33 ans parviendra à négocier pour gouverner. L¡¯Autriche use en effet d¡¯un mode de scrutin basé sur la proportionnelle intégrale, qui rendra la période post-électorale ardue pour le parti conservateur de l¡¯ÖVP (Parti populaire autrichien).
Des choix complexes vont ainsi s¡¯imposer à sa figure de proue, Sebastian Kurz. Plusieurs options sont possibles: la reformation d¡¯une alliance avec l¡¯extrême-droite du FPÖ, affaiblie par les différentes affaires plombant certains de ses membres; une coalition avec le parti des Verts, qui réalise une forte poussée électorale ces derniers temps, mais avec lequel il sera difficile de s¡¯accorder sur les questions sociales, ou encore avec le petit parti libéral des Neos, où les sujets d¡¯immigration poseront problème. Sebastian Kurz appartient à une ligne dite dure sur l¡¯accueil des réfugiés, proche de celle de son homologue hongrois, Viktor Orban.
Une arithmétique politique complexe qu¡¯analyse Danny Leder, correspondant à Paris du quotidien autrichien Kurier.
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