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Deux femmes philippines manifestant ¨¤ Tel-Aviv, contre les expulsions, le 6 ao?t 2019. Deux femmes philippines manifestant ¨¤ Tel-Aviv, contre les expulsions, le 6 ao?t 2019. 

Des centaines d¡¯enfants philippins menac¨¦s d¡¯expulsion d¡¯Isra?l

Les autorit¨¦s isra¨¦liennes ont d¨¦j¨¤ renvoy¨¦ des femmes originaires de ce pays d¡¯Asie du Sud-Est apr¨¨s avoir eu un enfant. Une situation qui inqui¨¨te les repr¨¦sentants de l¡¯Eglise catholique dans le pays.

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

En Israël, les immigrés d¡¯origine philippine deviennent indésirables. Plusieurs femmes ont déjà été expulsées du pays ainsi que leurs enfants. Depuis quelques mois, l¡¯État hébreu a cessé d¡¯accorder un statut légal aux femmes qui auraient un enfant, les contraignant à rejoindre leur pays d¡¯origine.

Une situation qui inquiète les responsables catholiques du pays. Le 3 août dernier, l¡¯assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte publiait un communiqué pour s¡¯inquiéter de ces mesures visant ces femmes migrantes.

« Il s¡¯agit de femmes qui sont venues ici car la société israélienne a besoin d¡¯elles. La plupart d¡¯entre elles remplissent des tâches vitales, dans des conditions difficiles : soin de personnes âgées ou de malades chroniques, tâches ménagères et nettoyage, avec des heures de travail longues et fatigantes » peut-on lire dans ce communiqué.

Des migrants intégrés

Les premiers travailleurs philippins sont arrivés au début des années 1990 en Israël. À l'époque en manque de main d'?uvre, Israël se tourne vers les pays d¡¯Asie, mais impose aux immigrés de ne pas fonder de famille.

«Ces enfants sont nés ici, ils vont à l¡¯école israélienne, parlent, étudient et jouent en hébreu, ils aiment l¡¯État d¡¯Israël et y voient leur lieu de vie aujourd¡¯hui et demain » expliquent les responsables catholiques dans leur communiqué.

Seulement 1500 enfants

Selon le père Rafic Nahra, vicaire patriarcal latin pour la pastorale des migrants et des demandeurs d¡¯asile en Israël, ces enfants ne représentent aucunement une menace pour la société israélienne. La majorité d¡¯entre eux sont scolarisés et éprouvent un attachement sincère à l¡¯État hébreu, souhaitant par exemple effectuer leur service militaire. Leur nombre n¡¯est estimé qu¡¯à 1500.

Les responsables catholiques demandent à l¡¯État hébreu des mesures de clémence pour permettre à ces enfants de pouvoir continuer à vivre en Israël.

Pour le père Rafic Nahra, les autorités israéliennes ne cachent pas leur volonté d¡¯une société de plus en plus homogène, où les non-juifs sont de moins tolérés.

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09 ao?t 2019, 16:57