Pr¨¦sidentielle au µþ°ù¨¦²õ¾±±ô : un ¨¦lectoral de plus en plus polaris¨¦
Entretien réalisé par Xavier Sartre ¨C Cité du Vatican
La campagne électorale fut brève : trois semaines tout au plus. Les Brésiliens n¡¯ont su que tardivement le nom définitif de tous les candidats d¡¯un scrutin aux multiples rebondissements. Il y eut tout d¡¯abord l¡¯impossibilité pour Ignacio Lula da Silva, grandissime favori des sondages, de se présenter, étant incarcéré pour corruption. Il y eut ensuite la tentative d¡¯assassinat de l¡¯autre favori, le candidat de l¡¯extrême-droite, Jaire Bolsonaro. Le tout, dans une atmosphère de tensions, la polarisation politique n¡¯ayant peut-être jamais été aussi forte dans le pays.
Le Parti des Travailleurs, évincé du pouvoir depuis la destitution de Dilma Rousseff il y a deux ans, a présenté au dernier moment Fernando Haddad, un fidèle de Lula mais souffrant d¡¯un déficit de notoriété au niveau national.
La campagne a été dominée par deux préoccupations que partagent la plupart des Brésiliens : la lutte contre la corruption, à l¡¯origine du désordre politique actuel, via l¡¯opération Lava jato, et la crise économique dont le pays n¡¯arrive pas à sortir. Mais les candidats ont été peu loquaces sur la manière de combattre ces deux maux.
Signe du désappointement de la population face à la situation, Jaire Bolsonaro, malgré des positions misogynes, homophobes et ouvertement hostiles à la démocratie, est crédité de 35 % des intentions de vote. Que révèle ce chiffre de la société brésilienne ? Frédéric Louault est professeur à l¡¯Université Libre de Bruxelles, chercheur au sein du centre AmericaS.
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