Michelle Bachelet fait ses premi¨¨res armes ¨¤ l¡¯ONU
Beaucoup se demandaient si elle allait suivre les pas de son prédécesseur, le Jordanien Zeid Al Hussein, jugé parfois trop critique¡ Il n¡¯en a rien été, Michelle Bachelet a endossé son costume d¡¯Haute Commissaire aux droits de l¡¯homme avec retenue.
Fer de lance de son premier discours : les crimes commis contre les Rohingyas en Birmanie. La Haute commissaire a appelé à créer un organe international chargé de réunir toutes les preuves nécessaires, et a parlé de «campagne politique contre le journalisme indépendant dans le pays». Même tonalité à l¡¯égard de Pékin dont elle compte bien surveiller les persécutions contre la minorité Ouighour. L¡¯Europe, elle, n¡¯est pas épargnée, car la Haute Commissaire s'en est pris à sa gestion migratoire, surtout celle de la Hongrie, et de l¡¯Italie.
«Eriger des murs, générer délibérément de la peur et de la colère, et supprimer les programmes d'intégration n¡¯offre aucune solution», a-t-elle déclaré, faisant aussi part de son inquiétude face à l¡¯externalisation des camps de migrants hors du territoire européen, comme le suggérait le président du Conseil italien, Giuseppe Conte.
Enfin, concernant son continent d¡¯origine, l¡¯Amérique latine, où la crise économique et humanitaire vénézuélienne concentre toutes les attentions, Michelle Bachelet, s¡¯est montrée prudente, atténuant les attaques initialement préparées dans son discours. Une manière diplomate, de préparer sa réunion du jour avec le ministre des affaires étrangères vénézuéliens qu¡¯elle a accepté de rencontrer. Celui-ci à Genève lui a justement assuré toute la coopération de son pays, souhaitant rétablir la confiance avec l¡¯institution onusienne.
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