L'Italie face ¨¤ l'afflux de migrants
Un entretien réalisé par Marie Duhamel ¨C Cité du Vatican
Une solution européenne a été trouvée pour les 233 migrants qui ont débarqué sur l¡¯ile de Malte où le navire humanitaire qui les a secourus, il y a une semaine, a finalement accosté ce mardi soir. Huit pays se sont entendus pour accueillir les ayant-droit à l¡¯asile, dont l¡¯Italie, la France, les Pays-Bas ou encore le Portugal et l¡¯Espagne.
Une solution momentanée, ponctuelle, qui ne règle en rien les divisions européennes sur la question migratoire qui est, ces 28 et 29 juin, au c?ur du sommet européen de Bruxelles.
A l¡¯occasion de cette rencontre européenne, Vatican News vous propose de revenir sur la situation de l¡¯Italie, un pays qui a accueilli quelque 700 000 migrants depuis 2013, et où un «sentiment d¡¯invasion» même «non conforme à la réalité» s¡¯installe.
L¡¯intellectuel Lucio Carraciolo a fondé et dirige la revue italienne de géopolitique Limes. Il revient sur la manière dont les Italiens affrontent l¡¯arrivée massive de migrants sur leur sol, sur leur sentiment d¡¯avoir été abandonnés par leurs voisins européens pour gérer l¡¯afflux sur ses côtes.
Selon l¡¯essayiste italien, aucun des derniers gouvernements n¡¯a géré de manière structurelle ce phénomène, notamment pour des raisons financières, laissant l¡¯Eglise ou les associations seule aux manettes pour accueillir, du mieux possible, ces hommes et femmes en exil. Un accueil qui n¡¯est «pas digne». Pour Lucio Carraciolo, il n¡¯y a pas de politique d¡¯intégration en Italie. Il estime que la politique consistant à remettre les migrants aux autorités libyennes favorise les passeurs et l¡¯immigration clandestine et appelle de ses v?ux, non la multiplication des couloirs humanitaires, mais une réforme de la loi Bossi-Fini qui a instauré en Italie le délit d¡¯immigration clandestine en 2002.
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