ÐÓMAPµ¼º½

Recherche

Une chaussure appartenant ¨¤ un manifestant tu¨¦, au m¨¦morial de l'universit¨¦ d'Upoli, ¨¤ Managua, le 11 mai 2018. Une chaussure appartenant ¨¤ un manifestant tu¨¦, au m¨¦morial de l'universit¨¦ d'Upoli, ¨¤ Managua, le 11 mai 2018. 

La col¨¨re des Nicaraguayens contre le pr¨¦sident Daniel Ortega

Le pr¨¦sident nicaraguayen a accept¨¦ les deux conditions ?pr¨¦alables? ¨¤ tout dialogue, pos¨¦es par le Conf¨¦rence ¨¦piscopale du Nicaragua. Mais apr¨¨s trois semaines de col¨¨re dans le pays, ayant fait des dizaines de morts, les manifestants attendent des signes fort de la part du pouvoir.

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican

Daniel Ortega semble finalement avoir choisi la voie de l'apaisement. Le président nicaraguayen a accepté les deux conditions «préalables» à tout dialogue, posées par le Conférence épiscopale du Nicaragua (CEN), qui joue le rôle de médiateur. La CEN a demandé la fin de la répression des manifestations et que la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) soit autorisée à enquêter sur les circonstances de la mort d'au mois 49 personnes, depuis le début de la vague de contestation sociale.

 

«Assez de répression violente contre les étudiants au Nicaragua!», a lancé sur Twitter l'évêque auxiliaire de Managua, Mgr Silvio Baez. «Rien de violent n'est durable. L'intimidation et l'agression ne sont pas le chemin» à suivre, a-t-il ajouté.

Le pays vit toujours au rythme des manifestations. Elles ont été lancées le 18 avril par des étudiants qui protestaient contre une réforme des retraites conduisant à une hausse des cotisations et une baisse des pensions. Si le projet a depuis été abandonné, la brutalité des forces de l'ordre, condamnée par la communauté internationale, a rapidement incité de nombreux autres habitants à rejoindre le mouvement: Ils dénonce plus généralement la confiscation du pouvoir par le président Ortega, ancien guérillero de 72 ans, à la tête du Nicaragua de 1979 à 1990 puis depuis 2007.

 

Le 22 avril, le Pape François, à l¡¯issue de l¡¯angélus, appelait à la fin de ces violences et ne cachait pas sa préoccupation devant la tournure des évènements. Le pouvoir a promis l¡¯ouverture d¡¯un dialogue national, sous l¡¯égide de l¡¯Eglise catholique, pour tenter de sortir le pays de la crise.

La révolte étudiante n¡¯est que le reflet d¡¯un malaise plus profond qui couvait dans le pays nous explique Angel Saldomando, auteur de plusieurs ouvrages sur le Nicaragua, il est spécialiste de la gouvernance et des transitions politiques en Amérique centrale.

Entretien avec Angel Saldomando, spécialiste de la gouvernance et des transitions politiques en Amérique centrale

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester inform¨¦, inscrivez-vous ¨¤ la lettre d¡¯information en cliquant ici

12 mai 2018, 07:05