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La stigmatisation de la maladie conduit ¨¤ l¡¯isolement social. La stigmatisation de la maladie conduit ¨¤ l¡¯isolement social.  (AFP or licensors)

Au ±Ê¨¦°ù´Ç³Ü, des religieux assistent des malades atteints du VIH

Une association de Padoue, en collaboration avec les Camilliens, apporte une aide multiforme aux parents et aux enfants atteints du sida. ?Les religieuses et les religieux que nous rencontrons sont t¨¦moins d'une foi qui gu¨¦rit?, affirme le b¨¦n¨¦vole Andrea Lunardi. Ils fournissent ¨¦galement un logement et de la nourriture aux malades atteints de cancer.

Giordano Contu - Cité du Vatican

Dans certaines régions d'Amérique latine où la médecine n'est pas accessible, il y a des mains qui soignent et des c?urs qui écoutent. Ces mains et ces c?urs appartiennent souvent à des religieuses, des missionnaires et des prêtres, qui luttent aux côtés des mères et des enfants touchés par le VIH ou le sida. Dans ces contextes, la médecine officielle et traditionnelle est une référence importante, mais ce diagnostic sonne encore comme une condamnation à mort.

Ces périphéries existentielles bénéficient d¡¯un soutien crucial de l'association italienne «Una proposta diversa» «Une proposition différente», qui finance divers projets au Pérou. Chaque année, des centaines d'enfants, d'adolescents et de parents bénéficient de soins médicaux, d'un soutien psychologique, d'une éducation et d'une formation professionnelle grâce à des dons qui, dans certains cas, sauvent des vies.

Soigner avec les mains et le c?ur

«Les religieuses et les religieux que nous rencontrons sont témoins d'une foi qui guérit. Chaque sourire reçu lors de ces missions est pour nous un appel à en faire davantage», raconte Davide Zurlo, jeune président de l'association basée à Cittadella, dans le diocèse de Padoue. C'est également ce que témoigne Andrea Lunardi, bénévole et membre du conseil d'administration, qui s'est récemment rendu en Amérique latine pour superviser l'aide humanitaire. «De retour en Italie, affirme-t-elle, je ramène avec moi le souvenir de personnes extraordinaires, ainsi qu'une conviction renouvelée que notre engagement est plus que jamais nécessaire. Même un petit geste ou un petit don d'argent ou de temps est essentiel».

Assistance aux enfants et adolescents 

Malgré diverses difficultés (bureaucratie, manque de fonds, barrières culturelles), l'association soutient financièrement plusieurs projets menés avec des référents religieux sur place. Parmi eux, le père Camillo Scapin, qui aide au Pérou des enfants et des adolescents atteints du VIH et du sida. Les jeunes reçoivent de la nourriture, de l'eau, une éducation, des soins médicaux et un soutien psychologique. Ces activités sont conduites avec des collaborateurs et des spécialistes au Hogar San Camilo, une structure de l'ordre des Clercs réguliers ministres des infirmes (camilliens) située à Chosica, dans le district de Chaclacayo, à environ 35 kilomètres à l'est de la capitale Lima. L'aide hospitalière est ensuite complétée par une assistance à domicile.

Éducation et travail

Une équipe multidisciplinaire ¡ª composée d'un catéchiste laïc ou d'un religieux, ainsi que d'un médecin, d'un infirmier, d'un assistant social, d'un psychologue ou d'une sage-femme ¡ª se rend dans les familles les plus isolées pour offrir une assistance médicale et spirituelle aux petits patients séropositifs et surtout à leurs mères, qui représentent la majorité des cas. «Grâce à la distribution de matériel scolaire, ajoute Lunardi, nous aidons également les enfants à terminer leurs études. Des ateliers d'artisanat et de couture sont également organisés, permettant aux bénéficiaires d'acquérir des compétences professionnelles et de contribuer à la pérennité de l'initiative».


Manque de sensibilisation et de prévention

En continuant sur la route nationale 22, appelée route centrale car elle relie Lima aux régions centrales, on arrive à la ville de Huancayo. Elle se trouve à 300 kilomètres de la capitale. Là aussi, une structure résidentielle accueille des mineurs atteints du sida. Des religieux et des collaborateurs laïcs prennent soin de la santé physique, psychologique et émotionnelle de nombreux jeunes, en leur offrant nourriture et éducation. Ils fournissent également un logement et de la nourriture aux malades atteints de cancer provenant d'autres régions environnantes.

«Au cours de cette mission, chaque sourire et chaque geste de gratitude reçus m'ont rappelé l'importance de continuer à s'engager pour le bien commun. Ici, le plus grand défi reste le manque de personnel de santé: sans médecins, l'espoir risque de s'éteindre», conclut Lunardi. Les médicaments antirétroviraux sont disponibles, mais ce qui manque vraiment, c'est l'éducation à la prévention. L'information et la sensibilisation sont les principaux obstacles dans la lutte contre le VIH et le sida.

L'Évangile, pour guérir l'âme

Au milieu des souffrances indicibles, la force de l'Évangile fait son chemin. C'est la foi qui permet de voir au-delà de la maladie, d'imaginer un avenir possible même lorsqu'il n'existe pas encore de remède définitif. Les paroles de Jésus «j'étais [...] malade et vous m'avez rendu visite» (Matthieu, 25, 36) s'incarnent dans ces périphéries du monde. Et si le VIH peut briser le corps, la foi restaure l'âme, offrant de nouveaux horizons à ceux qui se sentent oubliés.

Car c'est une grâce que de transformer la compassion en espoir concret. L'association de bénévoles s'y emploie depuis plus de quarante ans dans le domaine de la coopération internationale, en soutenant des projets religieux dans les contextes les plus fragiles. «Une proposition différente», souligne Zurlo, «continue d'?uvrer avec l'ambition de transformer la proximité en engagement et l'engagement en changement réel, un projet à la fois». L'Évangile dans une main. L'autre toujours tendue pour aider son prochain.

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06 ao?t 2025, 08:18