?A Jerusalem Voice for Justice?, l¡¯?cum¨¦nisme au service de la paix
Inès Muller ¨C Cité du Vatican
«A Jerusalem Voice for Justice» est un groupe de réflexion ?cuménique de chrétiens de Jérusalem, formé par plusieurs figures religieuses, comme le patriarche latin émérite de Jérusalem, Michel Sabbah, l'archevêque grec orthodoxe Attallah Hanna, l'évêque luthérien émérite Munib Younan ou encore le père jésuite David Neuhaus, ancien vicaire du patriarcat latin pour les catholiques d'expression hébraïque d'Israël. Le groupe s'est spontanément et récemment formé, en réponse à la récente escalade de violence et de terreur en Terre Sainte. Ils ?uvrent en faveur de l¡¯égalité, la justice et la paix, et souhaitent apporter leur réflexion et leur témoignage sur la situation à Jérusalem et en Terre sainte.
«A Jerusalem Voice for Justice» prône une vision qui repose sur la réalité de deux peuples vivant sur un territoire, les Israéliens et les Palestiniens. Affirmant que tous deux ont le droit naturel d¡¯y vivre, en sécurité et dans la dignité. «Tous les individus doivent pouvoir vivre dans la pleine égalité, la justice et la paix sur ce territoire» ont-ils déclaré dans «La lettre à notre peuple et à nos pasteurs» . Leur objectif est de mettre en avant le sens et la mission de leur présence, d¡¯appuyer leur témoignage en tant que chrétiens «enracinés dans cette terre».
Faire face à la réalité
Dans cette lettre, les responsables religieux déclarent qu¡¯«un génocide est en cours à Gaza». Dans cette guerre, ils rappellent que des foyers et des villages sont détruits, que les habitants se retrouvent sans abri. Ils déplorent aussi que des milliers de personnes sont prisonnières, que des personnes sont tuées et qu¡¯il y a beaucoup de blessés.
700 jours après le début de la guerre qui ravage le territoire palestinien, près de 63 000 personnes ont déjà perdu la vie, dont plus de 18 000 enfants. L¡¯ONU recense plus de 160 000 blessés. Ces affrontements ont aussi causé le déplacement de près de deux millions d¡¯individus, et privé de nombreux enfants d¡¯éducation. L¡¯Organisation des Nations unies, a par ailleurs confirmé le 22 aout dernier, qu¡¯une famine est en cours dans la bande de Gaza.
Rester c¡¯est témoigner, c¡¯est aimer, c¡¯est être l¡¯Église
Malgré les temps compliqués, le groupe ?cuménique appellent ceux qui le peuvent et qui le souhaitent à ne pas prendre la voie de l¡¯exil, affirmant que «rester c¡¯est témoigner». Ils y prônent un devoir spirituel : en restant sur leur terre, c¡¯est répondre à l¡¯exigence du message du Christ : «Dieu nous a appelés à être des agents de paix, des médiateurs de justice et des ministres de la réconciliation».
«Rester c¡¯est aimer» expliquent aussi les membres de ce groupe ?cuménique, invitant à résister grâce et à travers l¡¯amour profond, durable des autres et du Christ. «Rester c¡¯est être l¡¯Eglise», «Rester c¡¯est suivre le Christ qui a dit : Heureux les artisans de paix» rappellent-ils encore dans leur lettre, exhortant à une paix non pas passive, mais à un travail acharné pour la libération, la justice et la vérité.
Message aux pasteurs
Leur lettre adresse enfin un message aux prêtres et aux pasteurs des Églises locales et rappelle combien le peuple a besoin de religieux qui partagent pleinement la vie de leurs fidèles. «Nous sommes à votre service pour vous aider, vous, nos pères et nos pasteurs, à investir davantage dans l'accompagnement du peuple, en donnant des orientations plus claires sur la position de l'Église en matière d'égalité, de justice et de paix» écrivent-ils. Pour «A Jerusalem Voice for Justice» il reste fondamental de conseiller les croyants, notamment à travers les homélies. Selon le groupe ?cuménique «les chrétiens doivent assumer leurs responsabilités dans la société».
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