Jubilé des jeunes et des couples du Chemin Néocatéchuménal: ?La foi est un don immense?
Augustine Asta - Cité du Vatican
Comme de tradition, au lendemain de l'Eucharistie solennelle célébrée par le Saint-Père pour clôturer le Jubilé de la Jeunesse, les jeunes et les couples du Chemin Néocatéchuménal sont convoqués par le responsable de ce mouvement et son équipe internationale pour des appels vocationnels.
Tor Vergata, ville située en périphérie de Rome, connue pour avoir accueilli du 28 juillet au 3 août dernier le Jubilé des Jeunes et les Journées mondiales de la jeunesse, JMJ de l’an 2000, est devenu un lieu symbolique pour le Chemin néocatéchuménal, qui y organise de grands rassemblements de prière et d'évangélisation. Le Jubilé du Chemin, tenu dans l’après-midi de ce mardi 04 août a ainsi connu la participation de plus de 120 milles jeunes issus de 109 nations à l’instar des pays comme l’Irak, l’inde, la Corée du Sud, le Cambodge, le Vietnam, l’Espagne, de l’Italie, de la France entre autres. Des participants accompagnés par des prêtres, catéchistes et environ 20 évêques.
L'appel vocationnel
Après la prière d’introduction faite par le cardinal vicaire de Rome, Baldassare Reina, s’en est suivi l’exécution du chant, tiré du prophète Isaïe: «Je viens réunir toutes les nations». Kiko Arguëllo, l’un des fondateurs du mouvement, dans son discours face aux jeunes et aux couples du Chemin néocatéchuménal, a tenu a précisé que cette rencontre vise principalement à «recueillir les fruits du Jubilé de l’Espérance». Puisque l’espérance, a-t-il dit, est l'une des vertus théologales. C’est pourquoi Kiko Arguëllo a demandé à ce que, la «foi du Baptême ravivée par le Chemin néocatéchuménal, soit cimentée sur une pierre», pour chaque participant à ce Jubilé.
L'appel à la conversion
Dans un contexte où aujourd’hui, l’«Europe fait face à une crise de vocations», a-t-il ajouté, il est important d’implorer le Ciel par l’intercession de la vierge Marie afin, que les jeunes puissent répondre à l’appel de Dieu par un «oui définitif». «Les jeunes qui ont entendu l’appel du Christ finissent par dire non, parce qu’ils ont peur», a-t-il affirmé. C’est pourquoi, lors du Jubilé du Chemin, un temps spécifique est dédié à ceux qui «sentent un appel à la vocation sacerdotale ou à la vie consacrée». Ainsi, ils sont invités à donner une réponse définitive «sans aucune crainte» en «toute liberté comme le recommande le Christ».
Au cours de son premier Regina Caeli, le Saint-Père avait rappelé la célébration de la 62e Journée mondiale de prière pour les vocations: «Aujourd’hui, frères et s?urs, j’ai donc la joie de prier avec vous et avec tout le peuple de Dieu pour les vocations, en particulier sacerdotales et religieuses. L’Église en a tant besoin!». S'adressant aux jeunes, le Pape Léon XIV avait déclaré: «Il est important que les jeunes, hommes et femmes, trouvent dans nos communautés accueil, écoute, encouragement dans leur cheminement vocationnel». Avant de lancer: «N'ayez pas peur! Acceptez l'invitation de l'Église et du Christ Seigneur!». Cet appel du Souverain pontife a été réaffirmé par les fondateurs du Chemin néocatéchuménal, pour consolider le charisme de leur mouvement, qui est axé sur l'évangélisation et la transmission de la foi, suivant le mandat de Jésus: «Allez, faites de toutes les nations des disciples».
La vocation «est un mystère, un don»
Tout juste après la lecture de l’évangile selon saint Matthieu, et peu avant la liturgie de la Parole tirée de saint Paul, le cardinal Reina a orienté son propos autour du «mystère de la vocation». À la suite du Pape, il a demandé aux jeunes d’«aspirer aux choses les plus grandes, à la sainteté». «La moisson est grande et les ouvriers peu nombreux», et l’Église traverse un «temps difficile ou Dieu est mis en marge». Il faut «écouter l’appel de Dieu pour recevoir le don de la vocation sacerdotale ou de la vie religieuse», a-t-il insisté. La rencontre du jour qui coïncide avec la célébration du saint Curé d’ars, est une invite a-t-il poursuivi, à accueillir l’appel de Dieu, «ce mystère qui demande conversion, recueillement et patience».
Dimension missionnaire
En effet, le Chemin néocathécumenal a une vocation missionnaire importante, envoyant des familles et des communautés dans le monde entier pour évangéliser, particulièrement dans les zones où la foi est peu présente, selon l'expression de «périphéries existentielles». Il s'agit d'un rassemblement de fidèles membres de ce mouvement, notamment des jeunes et les couples, dans le contexte de leur itinéraire de foi. Car «la foi est un don immense». Et «Dieu veut te la donner, sinon il ne t’aurait pas porter ici», a insisté Kiko Arguëllo.
Dans une société où «la famille est attaquée», il a également rappelé que «le sacrement du mariage est une chose sérieuse», précisant que ce qui est important «c’est de donner sa vie à Christ».
Le cardinal Reina a imparti avec les évêques présents, la bénédiction sur plusieurs jeunes qui spontanément ont reçu un premier appel au cours de ce Jubilé du Chemin néocathécumenal. Un mouvement, né à Madrid au début des années 1960, grâce à l’engagement de Kiko Arguëllo et de Carmen Hernandez, a essaimé dans le monde entier, la mission et l’évangélisation, étant au c?ur de son action. Des familles partent ainsi dans les périphéries des pays de tradition chrétienne et dans des terres de mission, accompagnés de prêtres du Chemin.
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