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Rencontre des ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ d'Amazonie ¨¤ Bogota (Colombie) du 17 au 20 ao?t 2025. Rencontre des ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ d'Amazonie ¨¤ Bogota (Colombie) du 17 au 20 ao?t 2025. 

Les ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ d¡¯Amazonie r¨¦affirment leur engagement envers les peuples autochtones

Dans le cadre de la rencontre des ¨¦±¹¨º±ç³Ü±ð²õ d'Amazonie qui se tient ¨¤ Bogota (Colombie), une conf¨¦rence de presse a ¨¦t¨¦ organis¨¦e au cours de laquelle diff¨¦rents repr¨¦sentants d¡¯Eglise ont r¨¦fl¨¦chi aux d¨¦fis et aux esp¨¦rances qui traversent la r¨¦gion.

Luz Marina Medina ¨C Bogota, Colombie

La conférence de presse a abordé des thèmes allant de l'éducation interculturelle bilingue et de la défense des peuples autochtones au rôle de l'Église dans la protection du territoire amazonien, en passant par la préparation de la COP30 et la collaboration avec les Antilles.

Les interventions ont convergé sur la nécessité de marcher ensemble en tant qu'Église synodale, de renforcer les réseaux de coopération et de maintenir vivant l'espérance des peuples amazoniens qui souffrent aujourd'hui de menaces environnementales, sociales et culturelles, mais qui continuent d'être porteurs de vie et de foi pour le monde.

Éducation et défense de la vie

Le premier à prendre la parole a été Mgr David Martínez de Aguirre, vicaire apostolique de Puerto Maldonado au Pérou et vice-président de la Ceama, qui a présenté le Réseau d'éducation interculturelle bilingue amazonienne (REIBA) comme l'une des initiatives nées après le Synode sur l'Amazonie de 2019.

Il a fait remarquer que ce projet vise à combler le fossé éducatif qui existe entre les peuples autochtones et les sociétés nationales, en leur offrant des outils qui leur permettent de participer aux espaces de dialogue mondial. Le REIBA est présent dans dix juridictions amazoniennes et compte des bénévoles locaux et internationaux qui promeuvent des projets de formation et renforcent les valeurs des communautés dans le domaine de l'éducation.

D'autre part, Mgr David Martínez de Aguirre a déploré la menace croissante qui pèse sur les leaders autochtones et sociaux qui défendent leurs territoires face aux pressions extractivistes. Il a rappelé le récent assassinat d'Hipólito Quispehuamán Conde, à Puerto Maldonado, comme symbole du risque encouru par ceux qui protègent les rivières, les forêts et la biodiversité amazonienne. «Toute l'Église pleure avec eux et entend le cri de la terre», a-t-il déclaré, réaffirmant la solidarité ecclésiale avec ceux qui risquent leur vie pour défendre notre maison commune.

Le Repam, 11 ans d'action en réseau

Représentant l'Équateur, Mgr Rafael Cob, vicaire apostolique de Puyo et président du Repam, a célébré les onze ans de travail de ce Réseau ecclésial panamazonien, officiellement créé au Brésil en 2014, mais bénéficiant de la collaboration de plusieurs pays de la région.

Il a indiqué que le Repam a réussi à unir ses efforts pour défendre la vie et la biodiversité amazoniennes, ainsi qu'à exercer une influence dans des forums internationaux tels que l'OEA et l'ONU. Le réseau, a-t-il ajouté, a permis à la voix de l'Amazonie d'être entendue au-delà du territoire, devenant ainsi une référence mondiale dans la défense de l'équilibre planétaire.

Le président du Repam a également souligné l'importance de défendre les droits humains des peuples amazoniens, constamment bafoués par la déforestation, l'exploitation minière et le changement climatique. Il a rappelé le travail des écoles des droits humains promues par le réseau, et a souligné que le Synode amazonien avait marqué un avant et un après pour l'Église et la région.

Ceama: mission et prophétie

S?ur Laura Vicuña Pereira, vice-présidente de la Ceama, est ensuite intervenue pour indiquer que la Conférence ecclésiale de l'Amazonie est née en réponse au Synode de 2019, devenant un organisme pionnier dans l'articulation de la mission pastorale sur le territoire amazonien. Elle a souligné que la Ceama est un instrument pour vivre la synodalité, inculturer la foi et inclure la voix prophétique des communautés, des femmes et des laïcs dans son leadership.

Elle a souligné que la mission de la Ceama consiste à avancer ensemble, à tirer les enseignements de la diversité culturelle et à dénoncer les structures qui empêchent les communautés de vivre pleinement. La vice-présidente de la Ceama a mentionné que l'Église amazonienne s'inspire des premières communautés chrétiennes, du Concile Vatican II et du Synode de l'Amazonie, trois piliers qui soutiennent son action. «Ce qui nous unit, c'est notre mission de vivre et de servir sur ce territoire», a-t-elle déclaré, appelant à continuer à construire une Église inculturée et engagée dans l'écologie intégrale.

En route vers la COP30

Mgr Júlio Endi Akamine, archevêque de Belém do Pará, a ensuite pris la parole pour évoquer les préparatifs de la COP30, qui se tiendra en novembre dans cette ville brésilienne, porte d'entrée de l'Amazonie. L'événement réunira des représentants de 93 pays pendant deux semaines de travail, la première consacrée aux questions techniques et la seconde aux chefs d'État. Il a souligné que l'Église brésilienne encourage des initiatives telles que la Campagne de la Fraternité, axée sur l'écologie intégrale afin de sensibiliser les communautés.

L'archevêque a souligné que l'archidiocèse de Belém se prépare à accueillir des délégations internationales et à promouvoir la participation de la société à la COP30. Avec le soutien de Radio Nazaré et de centres thématiques, l'objectif est de rapprocher l'événement des communautés et de sensibiliser le public. «La forêt amazonienne abrite des peuples qui en prennent soin depuis des siècles», a-t-il déclaré, appelant à des engagements plus ambitieux face au changement climatique.

Un pont entre l'Amazonie et les Antilles

À l'issue de la conférence de presse, Mgr Francis Alleyne, évêque de Georgetown (Guyana), a expliqué que la Conférence épiscopale des Antilles (AEC), qui regroupe 21 juridictions des Caraïbes et des zones continentales telles que la Guyane, le Suriname et le Belize, entretient des relations étroites avec les processus ecclésiaux de l'Amazonie. Il a mentionné que l'AEC avait été invitée à participer au Synode amazonien, au Synode sur la synodalité et à la création de la Ceama, montrant ainsi un signe de collaboration entre des régions qui partagent des défis pastoraux et environnementaux très similaires.

L¡¯évêque bénédictin a souligné que cette rencontre des évêques amazoniens avait été une expérience d'apprentissage et de communion. Il s'est dit fortifié en entendant l'engagement de ses frères évêques en faveur de la défense de l'Amazonie et a assuré qu'il transmettrait ces expériences à son diocèse au Guyana. «Nous avons besoin les uns des autres, et lorsque nous nous écoutons, nous parvenons à une participation harmonieuse», a-t-il affirmé, convaincu que marcher ensemble renforce la mission de l'Église universelle.

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20 ao?t 2025, 12:26