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une fid¨¨le indon¨¦sienne en pri¨¨re. une fid¨¨le indon¨¦sienne en pri¨¨re.  (AFP PHOTO)

±õ²Ô»å´Ç²Ô¨¦²õ¾±±ð: l'?glise dit ?non? aux attaques contre des lieux de culte et des ¨¦coles

? la suite de plusieurs ?attaques? perp¨¦tr¨¦es ces derniers mois contre des lieux de culte et des institutions li¨¦es aux communaut¨¦s eccl¨¦siales, la Conf¨¦rence ¨¦piscopale indon¨¦sienne a lanc¨¦ un appel fort. Les ¨¦v¨ºques et des repr¨¦sentants des communaut¨¦s religieuses demandent au gouvernement central de Jakarta d¡¯agir ?avec fermet¨¦? contre les auteurs ?de ces actes de violence?.

Augustine Asta (avec Fides) ¨C Cité du Vatican

De concert avec d'autres représentants des communautés religieuses, les évêques catholiques ont dénoncé fermement les attaques contre des églises et des écoles chrétiennes enregistrées en grand nombre ces derniers mois en Indonésie. Tous, demandent au gouvernement indonésien d¡¯agir «avec fermeté contre quiconque adopte des comportements intolérants, d¡¯autant plus s¡¯ils sont accompagnés d¡¯actes de violence qui constituent des délits pénaux. Personne ne doit rester impuni s'il commet des actes anarchiques, en particulier s'ils touchent des activités de prière et de culte dans n'importe quelle partie du territoire indonésien», ont-ils affirmé.

«La liberté de religion et de culte est un droit constitutionnel»

Cet appel fort est contenu dans un document qui a été présenté lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Conférence épiscopale catholique indonésienne. Ledit document signé par les évêques mais aussi par d'autres organismes tels que le Conseil suprême de la religion confucéenne (MATAKIN) et d'autres organisations bouddhistes et protestantes, souligne également que «la liberté de religion et de culte est un droit constitutionnel des citoyens», tel que le stipule «la Constitution de 1945» du pays.

C¡¯est pourquoi précise le document «l'État, par l'intermédiaire des forces de l'ordre et des autorités locales, a le devoir d'intervenir avec fermeté pour garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l'avenir». Pour les signataires du document, il n¡¯est pas seulement question de s¡¯insurger contre ceux qui s'opposent à la construction d'églises, mais aussi de dire «non» au raid qui a eu lieu il y a quelques jours dans une école chrétienne protestante, et à la destruction récente de plusieurs lieux de culte chrétiens. «Les forces de l'ordre et les organes judiciaires doivent prévenir et enquêter de manière approfondie sur tout acte criminel, violent, de refus, d'obstruction ou de destruction de lieux utilisés pour la prière et le culte par les citoyens indonésiens», peut-on encore lire dans le document.

Paix, sécurité et dignité

«Le gouvernement, tant au niveau central que local, en collaboration avec le Forum pour l'harmonie religieuse (FKUB) et toutes les composantes de la société, doit s'engager à préserver la tolérance et à garantir que les lieux de prière et de culte soient des espaces de paix, de sécurité et de dignité», ont formellement rappelé tous les représentants des religions qui ont signé cet appel. Les dignitaires religieux ont été aussi appelés à «inviter leurs fidèles à ne pas se laisser provoquer par des incitations à la division et à vivre leur foi de manière pacifique, harmonieuse et tolérante».

Les évêques catholiques et les autres représentants des communautés religieuses, ont conclu leur appel en déclarant que: «Les différents épisodes d'agression, d'interdiction/refus et de perturbation des activités de prière et de culte constituent une atteinte grave à la construction de la tolérance et de la coexistence pacifique. Toute forme d'intimidation, de violence ou de restriction unilatérale des activités religieuses constitue une violation de la loi et une destruction des valeurs fondamentales de la coexistence en tant que citoyens d'un même pays».

Les religions sont des ponts entre les peuples

L'épiscopat indonésien plaide donc pour que les «valeurs fondamentales de la coexistence» soient respectées, comme l'indique la qui avait été signée à la fin de la rencontre interreligieuse au Founder's Memorial d¡¯Abu Dhabi, dans le cadre du voyage apostolique du Pape François aux Émirats arabes unis du 3 au 5 février 2019. Le Saint-Père avait déclaré à cette occasion: «Il n¡¯y a pas d¡¯alternative: ou bien nous construirons ensemble l¡¯avenir ou bien il n¡¯y aura pas de futur. Les religions, en particulier, ne peuvent renoncer à la tâche urgente de construire des ponts entre les peuples et les cultures. Le temps est arrivé où les religions doivent se dépenser plus activement, avec courage et audace, sans artifice, pour aider la famille humaine à mûrir la capacité de réconciliation, la vision d¡¯espérance et les itinéraires concrets de paix».

François avait alors fait savoir que ce Document était né «de la foi en Dieu qui est le Père de tous» dans «l'esprit du Concile Vatican II». Le lendemain de retour au Vatican, lors de l'audience générale du 6 février 2019, le Saint-Père exhortait à lire et à étudier le document signé à Abou Dhabi car «il donne beaucoup d'élan pour avancer dans le dialogue sur la fraternité humaine», avait-il soutenu.

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08 ao?t 2025, 11:26