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L'?glise v¨¦n¨¦zu¨¦lienne pr?ne le dialogue pour parvenir ¨¤ des accords malgr¨¦ des id¨¦ologies diff¨¦rentes, ici le 12 juillet 2025,  l'issue de leur Assembl¨¦e pl¨¦ni¨¨re. L'?glise v¨¦n¨¦zu¨¦lienne pr?ne le dialogue pour parvenir ¨¤ des accords malgr¨¦ des id¨¦ologies diff¨¦rentes, ici le 12 juillet 2025, l'issue de leur Assembl¨¦e pl¨¦ni¨¨re.  (ANSA)

Venezuela: l¡¯?glise appelle ¨¤ b?tir une nation commune

La Conf¨¦rence ¨¦piscopale v¨¦n¨¦zu¨¦lienne exhorte les autorit¨¦s ¨¤ veiller ¨¤ ce que les droits fondamentaux des citoyens ?soient reconnus, respect¨¦s et promus?, dans une lettre pastorale publi¨¦e ¨¤ l'issue de leur Assembl¨¦e pl¨¦ni¨¨re ¨¤ Caracas.

Vatican News

À l¡¯issue de leur CXXIVe Assemblée plénière ordinaire, les évêques vénézuéliens viennent de publier une exhortation pastorale intitulée «Bâtisseurs de paix dans la justice et la liberté». Partant des premiers mots prononcés par le Pape Léon XIV le soir de son élection au siège de Pierre, «Que la paix soit avec tous», les évêques y proposent une réflexion sur la sainteté, la justice, la vérité et l'engagement comme «action ecclésiale pour l'accomplissement de sa mission prophétique et de son action évangélisatrice».

?uvrer à plus de justice

La paix se construit jour après jour «dans l'établissement d'un ordre voulu par Dieu», ce qui implique, écrivent les évêques, «une justice plus parfaite entre les hommes, et la reconnaissance que la dignité de la personne humaine et le bien commun sont au-dessus de la tranquillité de certains qui ne veulent pas renoncer à leurs privilèges».

Dans cet esprit, la canonisation des premiers saints vénézuéliens José Gregorio Hernández et Mère Carmen Rendiles qui est «un motif de grande joie» pour tous les Vénézuéliens et pour l'Église universelle, est également l¡¯occasion «pour tous les enfants de cette patrie» de fixer leur regard sur «l'idéal de la sainteté comme fin et but de leur propre existence». L¡¯occasion aussi d¡¯appeler à la justice dans le pays. «En tant que pasteurs, disent les évêques vénézuéliens, nous exhortons les autorités gouvernementales à faire en sorte que les droits fondamentaux des citoyens inscrits dans la Constitution de la République soient reconnus, respectés et promus».

S'inspirant du verset de l'Évangile de Jean qui affirme que «Seul l'Esprit du Ressuscité nous rend justes et saints, nous conduit à la pleine vérité et nous donne la vraie paix (cf. Jn 16,7)», les évêques souhaitent que ce même Esprit «nous rende capables de contribuer au renouveau spirituel, moral, social et politique de notre pays selon la vérité de l'Évangile du salut».

 

Ni vainqueurs ni vaincus

L¡¯Église souhaiterait «dans tous les secteurs de la vie nationale» un engagement des fidèles afin de «créer les conditions nécessaires au développement d'un dialogue visant à générer un véritable pacte social, même si cela implique certains sacrifices». Les évêques espèrent que ce dialogue ne se résume pas à une simple accord politique «qui ne viserait que des rapports de force entre groupes partisans, à la marge ou même contraires au bien commun du peuple».

À tous les fidèles chrétiens et aux hommes et femmes de bonne volonté, ils demandent d'être des bâtisseurs de paix, des pèlerins de l'espérance, cette espérance qui permet de rêver d'un avenir «où il n'y a ni vainqueurs ni vaincus, mais des frères et des s?urs, tous enfants du même Dieu, avec une patrie et une nation communes».

Victoire électorale et répression

Le 25 mai dernier, la participation n¡¯aurait été que de 42,66%, mais le parti du président Maduro a remporté une écrasante victoire aux élections législatives, avec 82,68% des suffrages, et régionales, s¡¯imposant dans 23 des 24 États du pays.

Ce plébiscite officiel s¡¯est tenu 10 mois après l¡¯élection présidentielle du 28 juillet 2024. Alors les autorités électorales vénézuéliennes ont annoncé la réélection du président Nicolás Maduro, arrivé au pouvoir en 2013. Le Groupe d'experts électoraux des Nations Unies et le Centre Carter avaient toutefois remis en question la légitimité des résultats, estimant que les procès-verbaux de décompte établis par l'opposition indiquaient probablement une nette victoire du candidat de l'opposition, Edmundo González.

Des manifestations s¡¯en étaient suivies, violemment réprimées par le pouvoir. Quelque 2000 personnes avaient été interpelées, certaines ont depuis été relâchées, sans être nécessairement blanchies.

Le 30 avril dernier, , datant du 30 avril 2025, faisait état de violations des droits humains, documentant des cas de détentions et de poursuites arbitraires, y compris d'enfants, des actes de torture et de mauvais traitements infligés à des détenus, mais aussi des meurtres de manifestants et de passants ainsi que des disparitions forcées de membres de partis d'opposition, de leurs proches et de ressortissants étrangers.

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15 juillet 2025, 16:41