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Vatican News

C’est une énième attaque violente qui a visé Taybeh en Cisjordanie. «Cet incident grave» qui a eu lieu dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 juillet, «s'inscrit dans un schéma alarmant de violence des colons israéliens contre les communautés de Cisjordanie, y compris leurs maisons, leurs lieux sacrés et leurs modes de vie», déplorent les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem. Dans le village chrétien palestinien de Taybeh, au nord-est de Ramallah des «colons» y ont fait irruption. «Des individus masqués, certains armés, d'autres à cheval, ont parcouru les rues, semant la terreur et menaçant le caractère sacré de la vie quotidienne», rapportent-ils. 

Un climat d'impunité

Dans leur déclaration, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem condamnent fermement cette attaque, exprimant leur grande préoccupation: «Nous sommes profondément troublés par le climat d'impunité qui règne, qui porte atteinte à l'État de droit et met en péril la coexistence pacifique sur la terre de la Résurrection», écrivent-ils. Ils fustigent «un acte d'intimidation sans équivoque visant une communauté pacifique et fidèle, enracinée dans la terre du Christ».

Traduire en justice les responsables

L’absence de responsabilité est ensuite relevée par les ecclésiastiques. «Elle menace non seulement les communautés chrétiennes, mais affaiblit également les fondements moraux et juridiques qui soutiennent la paix et la justice pour tous», notent-ils.

Le gouvernement israélien est aussitôt interpellé face à cette situation. Les chefs des Églises de Jérusalem les exhortent à «traduire en justice les responsables de ces crimes», à «assurer une protection efficace et cohérente à la population de Taybeh et à toutes les communautés vulnérables». Et à «respecter ses obligations en vertu du droit international», garantissant l'égalité devant la loi.

Une campagne de désinformation

Ils dénoncent les déclarations officielles de la police israélienne ayant réduit le problème à de simples dommages matériels, omettant le contexte plus large d'intimidations et d'abus systématiques. «Ces omissions déforment la vérité et ne traitent pas des violations du droit international humanitaire et des droits humains, y compris le droit à la liberté religieuse et la protection du patrimoine culturel», soulignent-ils.

La campagne de désinformation réactionnaire menée par des groupes affiliés aux colons israéliens en réponse aux récentes visites diplomatiques à Taybeh est également préoccupante. «Plutôt que de s'attaquer aux graves violations commises, ces discours visent à discréditer les victimes et à minimiser l'importance de la solidarité internationale». Des distorsions, ajoutent-ils, qui «ont pour but de détourner l'attention et de minimiser les comportements criminels qui violent les normes internationales».