Caritas Europe regrette un revenu minimum insuffisant à couvrir des besoins minimum
Greta Giglio - Cité du Vatican
Des ressources économiques insuffisantes, des conditions d'accès rigides et discriminatoires, des politiques de plus en plus exclusives. Tels sont les points mis en évidence par le rapport de Caritas Europe, basé sur les informations recueillies auprès de vingt Caritas nationales: près de 90 % d'entre elles signalent que, dans leur pays, les subventions accordées par l'État ne suffisent pas à couvrir les besoins fondamentaux des citoyens qui sont ainsi exposés au risque d'extrême pauvreté. Un problème qui touche des millions de personnes dans toute l'Europe, qui se trouvent confrontées à une situation économique de plus en plus précaire. Dans de nombreux pays, pour plusieurs catégories, comme les jeunes adultes entre 18 et 25 ans, ainsi que les immigrés et les sans-abris, il est impossible d'accéder au revenu minimum en raison de l'absence de conditions, telles que le fait d'avoir une résidence ou de recevoir des contributions régulières. Pour beaucoup d'autres, la bureaucratie excessive, ainsi que les barrières numériques, entraînent le renoncement volontaire à l'allocation.
L'appel de Caritas Europe
Le document présenté mardi 3 juin par Caritas est d'autant plus important que la Commission européenne travaille sur sa première stratégie européenne de lutte contre la pauvreté. Pour Maria Nyman, secrétaire générale de Caritas Europe, ce rapport est un appel aux dirigeants des nations européennes pour qu'ils veillent à ce que les programmes de subventions «permettent aux personnes de vivre dans la dignité et de participer pleinement à la société». Caritas appelle donc à une action coordonnée de l'Union européenne, lui demandant de s'engager dans des actions concrètes pour que le revenu minimum atteigne 75% du seuil de pauvreté national.
Recommandations pour la France et la Belgique
Concernant la France, le rapport recommande de parvenir à un revenu minimum égal à 50 % du niveau de vie moyen, sans sanctions et ouvert aux étrangers qui comptent moins de cinq ans de résidence dans le pays et aux jeunes de moins de 25 ans. Quant à la Belgique, Caritas Europe préconise d’augmenter le revenu minimum jusqu’au moins le seuil de pauvreté et de combler l’écart entre le revenu minimum et le salaire minimum. Les salaires inférieurs doivent être compensés équitablement et l'emploi doit protéger les individus du piège de la pauvreté, estime encore le document.
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