Tanzanie: l'Association catholique des religieuses lutte contre la traite des ¨ºtres humains
Sarah Pelagi ¨C Cité du Vatican
En réponse à ce défi croissant de la traite des êtres humains, l'Association catholique des religieuses de la Tanzanie (TCAS) a joué un rôle proactif dans la lutte contre la traite des êtres humains par le biais du programme Talitha Kum.
Sensibilisation dans les diocèses vulnérables
Talitha Kum est un réseau international de personnes consacrées à la lutte contre la traite des êtres humains. Sa mission se concentre sur la prévention, la protection et la réintégration sociale des survivants. Depuis 2021, les religieuses du programme de lutte contre la traite des êtres humains de la TCAS ont mené des campagnes de sensibilisation dans six régions (zones) de Tanzanie. S?ur Eugenia Mshana, représentant le programme Talitha Kum Tanzanie, a dans un entretien accordé à Vatican News, souligné le principal objectif de formation des communautés à travers les paroisses, les mosquées, les écoles et les établissements d'enseignement supérieur tels que les universités. La formation vise principalement les régions frontalières identifiées comme vulnérables. Certaines d'entre elles se trouventdans les diocèses de Musoma, Iringa, Kahama, Dodoma, Mtwara, Dar es Salaam, Arusha, Kigoma, Tabora, Singida, Tanga, Moshi.
Réalisations et impact
En ce qui concerne les opérations de sauvetage et le soutien psychologique des victimes, s?ur Mshana a souligné l'importance d'établir davantage de refuges, de former des clubs scolaires et de créer des groupes de surveillance communautaires. Elle a également souligné la valeur de la collaboration avec le ministère de l'intérieur, qui dispose d'une plus grande capacité et d'une plus grande portée dans toute la Tanzanie. S?ur Mshana a également dressé un bilan de certains projets menés par des religieuses dans le cadre de la TCAS. Par exemple, elle a indiqué qu'elles ont sensibilisé et touché plus de 32 000 personnes dans les six zones de la Tanzanie depuis leur lancement. En outre, les religieuses ont soutenu et facilité le rapatriement de victimes en provenance de pays d'Asie et d'autres pays d'Afrique.
La célébration de la Journée nationale contre la traite des êtres humains, le 8 février, jour de la fête de sainte Bakhita, à Tanania, a constitué une étape importante. Cette Journée gagne en importance chaque année et permet de sensibiliser l'opinion publique et de défendre les victimes. D'autres activités d'engagement comprennent des collaborations interconfessionnelles pour des initiatives communes et des campagnes médiatiques visant à renforcer les messages de lutte contre la traite des êtres humains.
Défis et perspectives
Malgré certains succès, des problèmes subsistent, notamment des difficultés dans la mise en ?uvre des activités de la campagne, le manque de temps pour mener des actions de sensibilisation et de suivi à grande échelle, ainsi que le manque de refuges et d'abris spécialisés pour les victimes secourues. L'absence de refuges spécialisés entrave l'efficacité du soutien et de la protection des victimes. Néanmoins, s?ur Mshana est convaincue que les efforts des religieuses en Tanzanie, par le biais du programme Talitha Kum, ont permis de réaliser des progrès significatifs dans la lutte contre la traite des êtres humains. Avec un soutien continu, une meilleure coordination et l'allocation de ressources, ces initiatives peuvent être étendues et soutenues, pour finalement protéger les personnes vulnérables et restaurer la dignité des victimes.
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