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Christopher Kisekka - Kampala

La résolution a été adoptée lors d’une réunion de deux jours à Kampala pour marquer le 10è anniversaire de Laudato Si’, l’encyclique historique du Pape François sur la protection de l’environnement.

Célébration des 10 ans de Laudato Si’

Organisé au Sanctuaire des Martyrs de l’Ouganda à Munyonyo, dans la capitale Kampala, l’événement a réuni 17 organisations au sein d’un consortium nouvellement formé dédié à la justice écologique et à la durabilité. «Tout d'abord, nous prenons note de l'appel urgent: l'Ouganda ne peut plus se définir par sa dépendance à une utilisation toujours croissante du plastique. L'heure du changement est venue. Chacun de nous doit défendre des pratiques durables, en refusant les bouteilles en plastique jetables et en demandant des comptes à nos institutions», peut-on lire dans la déclaration finale du consortium.

Le consortium comprend l'archidiocèse de Kampala, l'Association des religions en Ouganda, le mouvement Laudato Si, Caritas Kampala, Radio Mary Uganda et plusieurs organisations confessionnelles, de jeunesse et de base.

L’attention, la justice et la responsabilité

Le coordinateur pastoral de l'archidiocèse de Kampala, le père Ambrose Bwangatto, a réfléchi sur l’encyclique du Pape François, sur la mauvaise interprétation de la domination sur la terre et sur le besoin urgent de corriger le cours de l’accueil, de la justice et de la responsabilité pour tous dans la maison commune.

Dans un geste symbolique et pratique, le consortium a accepté d’utiliser uniquement des distributeurs d’eau personnels et des bouteilles réutilisables lors de tous les futurs rassemblements, une décision qu’ils ont décrite comme un impératif moral et écologique. Les organisateurs ont déclaré que ce geste reflète le message central de l’encyclique: «tout est connecté» et que l’action individuelle compte pour guérir la planète.

«En tant que réseau, nous avons démontré aujourd'hui, et nous continuerons de le faire, qu'un Ouganda sans plastique est possible. Nous avons décidé que, lors de toutes nos réunions et rassemblements, nous devrons emporter nos propres fontaines et bouteilles d'eau afin de limiter notre consommation».

Un effort national plus large sur les plastiques à usage unique

Ce n’est pas la première fois que l’Église catholique en Ouganda prend position contre les déchets plastiques. Au cours des années précédentes, la Conférence épiscopale ougandaise a émis des directives strictes décourageant l’utilisation de bouteilles en plastique et d’emballages jetables lors des grands événements religieux, notamment lors du pèlerinage annuel de la Journée des martyrs de l’Ouganda; le plus grand rassemblement chrétien du pays, attirant des milliers de fidèles chrétiens de toute l'Afrique de l'Est et d'ailleurs.

Cette nouvelle initiative coïncide avec des efforts nationaux plus vastes visant à éliminer progressivement les plastiques à usage unique. L’Autorité nationale de gestion de l’environnement de l’Ouganda (NEMA) a renforcé l’application des réglementations contre les sacs en polyéthylène et révise actuellement la législation visant à réduire la pollution plastique de manière plus drastique.

Laudato Si' n'est pas seulement théologique, c'est une pratique

Tout au long de cette rencontre de deux jours, les participants ont revisité les enseignements clés de Laudato Si’, soulignant les dangers de l’indifférence écologique et le besoin urgent de justice climatique. Les intervenants ont souligné la nécessité de corriger les malentendus théologiques de longue date concernant la domination sur la terre, en plaidant plutôt pour une intendance enracinée dans la justice et la bienveillance.

«Le message de Laudato Si’ n’est pas seulement théologique, il est profondément pratique», a déclaré le père Bwangatto. «Cela nous appelle à réinventer nos choix quotidiens, notre politique et la manière dont nous rendons compte les uns aux autres et pour les autres.»

Une alliance permanente pour la justice environnementale

À la fin de la rencontre, les participants se sont engagés à former une alliance permanente pour la justice environnementale, avec des plans de dialogue régulier, des campagnes d’action conjointes et un plaidoyer continu aux niveaux local et national.

Pendant ce temps, le célébrant principal de la messe de clôture de l'événement, l'archevêque de Kampala, Mgr Paul Ssemogerere, a applaudi le mouvement Laudato Si pour avoir inspiré une action et une sensibilisation renouvelées autour de la justice climatique parmi les communautés ecclésiales et le public.

«Merci pour ce que vous faites pour nous réveiller», a-t-il déclaré. «Conformément à l’encyclique du pape François, vous suscitez l’espoir d’une justice climatique», a déclaré l’archevêque.