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Les participants ¨¤ la formation des agents pastoraux de Cotonou et de Porto-Novo au µþ¨¦²Ô¾±²Ô. Les participants ¨¤ la formation des agents pastoraux de Cotonou et de Porto-Novo au µþ¨¦²Ô¾±²Ô. 

µþ¨¦²Ô¾±²Ô: les acteurs de la pastorale des jeunes invit¨¦s ¨¤ renouveler leurs m¨¦thodes

Le 27 mai a eu lieu, ¨¤ l¡¯?cole d¡¯initiation th¨¦ologique et pastorale (Eitp) de Cotonou, une formation ¨¤ l¡¯endroit des aum?niers paroissiaux, s?urs conseill¨¨res et autres accompagnateurs des jeunes dans le pays. Cette formation a r¨¦uni 34 agents pastoraux provenant des dioc¨¨ses de Cotonou et de Porto-Novo, la capitale du µþ¨¦²Ô¾±²Ô.

Juste Hlannon ¨C Cotonou

«Quels types de jeunes avons-nous aujourd¡¯hui? Qu¡¯est-ce que les jeunes attendent de l¡¯Église? Quelles perceptions les jeunes béninois et africains ont-ils de Dieu et la foi, et en quoi ces perceptions interpellent-elles l¡¯Église sur le continent?». Ces questions préoccupent l¡¯École d¡¯initiation théologique et pastorale (Eitp), qui a entrepris de tenir une première formation des aumôniers, s?urs conseillères et accompagnateurs de jeunes sur le thème: «Évangéliser la jeunesse aujourd¡¯hui: défis et opportunités».

Selon le père Rodrigue Gbédjinou, directeur de l¡¯école, cette formation s¡¯inscrit dans une tradition de «formations pastorales de l¡¯Eitp» qui a déjà touché des conseillers pastoraux paroissiaux et responsables de groupes charismatiques. Cette fois-ci, l¡¯Eitp s¡¯est orientée vers les acteurs de la pastorale des jeunes. Et pour cause: «Il est impérieux de mieux connaître le jeune et le monde où il vit afin de lui offrir un accompagnement qui réponde à son être et à sa structure mentale, à ses aspirations et espérances, à ses craintes et angoisses, à ses défis et enjeux».

Le théologien fait remarquer qu¡¯«ils sont nombreux, variés, multiformes, complexes, les interrogations et doutes des jeunes aujourd¡¯hui». En pareil contexte, que peut faire l¡¯Église? «Affronter ces objections, non seulement en voulant offrir aux jeunes ce que d¡¯autres services leur proposent déjà, mais surtout en améliorant ce que nous sommes seuls à pouvoir leur donner: Dieu, la force du discernement, la culture de l¡¯homme intérieur, l¡¯urgence de la raison appliquée à la foi et à la culture». C¡¯est donc pour ce faire que les trois conférenciers se sont employés à outiller les agents pastoraux.

«L¡¯Église est perçue de manière ambivalente par de nombreux jeunes»

C¡¯est à la S?ur Marcelle Aholou, docteure en sociologie, qu¡¯il est revenu de dresser l¡¯état des lieux des représentations dont font l¡¯objet Dieu et l¡¯Église dans le rang des jeunes béninois. Si la religieuse constate que «certains jeunes ressentent un besoin spirituel et cherchent à établir une connexion avec quelque chose de plus grand qu¡¯eux-mêmes qu¡¯ils identifient à Dieu», elle a souligné néanmoins que «d¡¯autres se montrent plus sceptiques, se basant sur une vision matérialiste du monde».

Au nombre des déterminants de ces diverses postures, la sociologue a indexé «les expériences vécues depuis l¡¯enfance, la situation familiale, les personnalités d¡¯influence, etc.». Par ailleurs, parmi ces jeunes, «certains trouvent en l¡¯Église un espace de communauté et de soutien pendant que d¡¯autres s¡¯y sentent aliénés ou en désaccord avec ses valeurs et pratiques». En outre, a ajouté la s?ur Aholou, «à l¡¯ère du numérique, les dogmes et les vérités de la foi peuvent sembler complexes pour les jeunes». En pareil contexte, quelle pastorale adopter?


Au cours de sa communication, le père Joseph Basson, salésien et délégué provincial pour la pastorale des jeunes du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, de la Guinée et de la Gambie, a souligné la nécessité d¡¯«un renouvellement des méthodes pastorales pour les rendre plus adaptées aux besoins et aux réalités du monde contemporain». Cette actualisation suppose la réponse à une question telle que: «Quels types de jeunes avons-nous aujourd¡¯hui ?». Et de répondre: «des jeunes du dimanche, des jeunes en conquêtes spirituelles, des jeunes dés?uvrés, critiques, en quête de justice sociale, confrontés à la vie chère».

Face à ce tableau, le salésien juge nécessaire un changement de paradigme: «la nouvelle dynamique de la pastorale des jeunes voudrait que Jésus-Christ dise quelque chose de l¡¯humanité des jeunes, d¡¯où l¡¯idée qu¡¯il faut créer des liens anthropologico-christologiques». Pour ce faire, le père Basson a proposé d¡¯adopter «une pastorale holistique planifiée, une méthode qui a pour principe d¡®évangéliser en éduquant, et d¡¯éduquer en évangélisant». Trois modèles peuvent alors être convoqués: le modèle catéchico-pastoral, le modèle scolastico-pastoral ou le modèle de type oratorien.

 

 

 

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29 mai 2025, 11:55