?lections f¨¦d¨¦rales en Australie, l'?glise invite ¨¤ promouvoir le bien commun
Augustine Asta ¨C Cité du Vatican
À l'approche des élections fédérales le 3 mai prochain, l'Église d'Australie soutient que: «les catholiques ont un rôle vital à jouer dans la construction de l'avenir» du pays. C¡¯est en tout cas l¡¯un des points phares développé dans une déclaration publiée par l¡¯épiscopat australien et qui s¡¯inspire du thème de cette Année sainte. «Le Jubilé nous rappelle que le vote n'est pas seulement un devoir civique, mais une occasion de faire progresser le bien commun et d'ouvrir la voie à l'espérance», ont-ils écrit.
«En déterminant nos choix électoraux, les catholiques australiens cherchent toujours à défendre le caractère sacré de la vie, à protéger les personnes vulnérables, à soutenir et à renforcer les familles, à promouvoir le bien commun et à favoriser une société juste où tous les Australiens peuvent s'épanouir», peut-on lire dans le document.
Tourner le dos à la violence
Pour les évêques, le discours politique australien de ces derniers mois, «érode la cohésion sociale» et a même tourné à la violence. Une réalité politique qui amène l'Église à réaffirmer sa ferme condamnation face à toutes les formes de haine et de discrimination, en particulier l'antisémitisme apparu également dans la société en raison de la guerre en cours à Gaza et au Proche-Orient. Les évêques insistent alors sur l'importance de la résolution des conflits par des moyens démocratiques plutôt que par la violence ou l'intimidation, rappelant aux électeurs qu'«aucun politicien ou parti politique ne pourra jamais résoudre tous les problèmes ou servir de représentant parfait». Car, ont-ils fait savoir, «notre démocratie se définit par notre engagement à résoudre les problèmes pacifiquement par le dialogue et les processus démocratiques».
La société australienne face à de nombreux défis
Dans le contexte actuel, les Australiens sont confrontés à de nombreux défis dont la cherté de la vie, l¡¯épineuse question de l¡¯accès au logement et aux soins de santé, le problème de l'immigration, la criminalité et le dérèglement climatique. L¡¯Église catholique exhorte à un examen de conscience à la veille de ce scrutin. «Notre conscience, disent-ils, est notre guide intérieur, qui nous permet de discerner le bien du mal, et de juger ce qui est bon et juste, et nous avons le devoir de la suivre fidèlement. Cela exige un examen attentif et un engagement dans la prière pour discerner la volonté de Dieu». En tant que catholiques, écrivent-ils, «nous avons l'obligation de former notre conscience par la raison, l'Écriture Sainte et les enseignements de l'Église afin que, selon les mots de saint Paul, nous ¡°adoptions¡¯¡¯ l'esprit du Christ».
Les principes de l'enseignement social catholique
Cette déclaration met également en évidence certaines questions éthiques et sociales essentielles auxquelles les catholiques d¡¯Australie doivent y réfléchir avant le scrutin. «Nous sommes appelés à être des gestionnaires responsables de la création de Dieu, en prenant soin de la planète et en la protégeant pour les générations futures, et en utilisant les ressources de la terre de manière équitable et durable afin d'assurer un avenir juste et sûr pour tous», peut-on encore lire dans le document.
Portant en prière cette élection qui se profile à l'horizon, les évêques australiens concluent leur message en rappelant quatre principes fondamentaux de l'enseignement social catholique: la dignité humaine; la promotion du bien commun; la subsidiarité qui exige que les personnes ou les groupes les plus directement concernés par une décision ou une politique aient un rôle décisionnel clé dans son élaboration; et la solidarité qui met en exergue le fait que «les êtres humains forment une seule famille humaine et ont des responsabilités les uns envers les autres en dépit des différences nationales, raciales, culturelles, économiques et idéologiques».
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