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Journ¨¦e acad¨¦mique autour de la figure du premier pr¨ºtre b¨¦ninois, le p¨¨re Thomas Moul¨¦ro Djogb¨¦nou, au Grand S¨¦minaire Mgr Louis-Parisot de Tchanv¨¦dji. Journ¨¦e acad¨¦mique autour de la figure du premier pr¨ºtre b¨¦ninois, le p¨¨re Thomas Moul¨¦ro Djogb¨¦nou, au Grand S¨¦minaire Mgr Louis-Parisot de Tchanv¨¦dji. 

Le p¨¨re Thomas Moul¨¦ro, un mod¨¨le de vertus pour le clerg¨¦ b¨¦ninois

Le 14 f¨¦vrier a eu lieu, au Grand S¨¦minaire Mgr Louis-Parisot de Tchanv¨¦dji, une journ¨¦e acad¨¦mique s'est tenue autour de la figure du premier pr¨ºtre b¨¦ninois, le p¨¨re Thomas Moul¨¦ro Djogb¨¦nou. Du contexte o¨´ celui-ci devenait pr¨ºtre en 1928 au rapport du personnage avec les vertus th¨¦ologales et la culture africaine, plusieurs dimensions de sa vie et de son ?uvre ont ¨¦t¨¦ abord¨¦s ¨¤ cette occasion.

Juste Hlannon ¨CTchanvédji

Selon le père Jean-Claude Koudessa, historien de l¡¯Église, «l¡¯Église catholique au Bénin compte aujourd¡¯hui environ 1300 prêtres répartis sur 10 diocèses, sans oublier ceux en mission ad extra, incardinés, excardinés ou d¡¯origine béninoise dans le monde entier». Mais en 1928, on n¡¯en décomptait qu¡¯un seul, le père Thomas Mouléro Djogbénou, ordonné prêtre dans la basilique de l¡¯Immaculée Conception de Ouidah le 15 août 1928, par l¡¯imposition des mains de Mgr Jean-Marie Cessou, alors vicaire apostolique de Lomé (Togo). «Il devenait ainsi le tout premier d¡¯une multitude de prêtres béninois», a fait remarquer le recteur du Grand Séminaire Mgr Louis-Parisot de Tchanvédji, le père Joachim Agligan, qui assure que «depuis son décès jusqu¡¯à nos jours, plusieurs témoignages dignes de foi et d¡¯éloges affluent de partout quant à la qualité exemplaire de son ministère sacerdotal».

Cependant, a déploré le recteur, «le père Thomas Mouléro n¡¯est pas encore assez connu». Aussi, cette deuxième grande maison de formation de prêtres du Bénin a-t-elle choisi, en cette année qui marque le 50e anniversaire de son rappel à Dieu ¨Ccar décédé le 3 août 1975¨C, de consacrer sa journée académique, servant de pont entre le premier et le second semestre, à cette figure afin de sonder le message qu¡¯il adresse d¡¯outre-tombe à l¡¯Église au Bénin et en Afrique aujourd¡¯hui. Le thème retenu à cet effet portait sur «l¡¯excellence et la sainteté de vie du père Thomas Mouléro Djogbénou: quels héritage, modèle et référence pour aujourd¡¯hui?».


Un prêtre fidèle à sa foi dans un contexte de grande incertitude

C¡¯est à l'historien et prêtre Jean-Claude Koudessa qu¡¯il est revenu de donner la première communication de cette journée académique portant sur le thème: «contexte et défis de l¡¯historique ordination du premier prêtre dahoméen/béninois: entre miracle et challenge». Si, selon ses explications, «depuis le XVIIe siècle, plusieurs documents officiels attestent de la nécessité d¡¯instituer dans les territoires de mission un clergé local pour assumer la relève missionnaire», ce n¡¯est que le 17 février 1914 que le séminaire de Ouidah sera inauguré avec un effectif de six séminaristes.

Malgré le déclenchement de la Première Guerre mondiale au lendemain de cette inauguration, dès le 15 août 1928, cette première maison de formation de prêtres dans le pays donne son premier fruit en la personne du père Thomas Mouléro. Cependant, comme premier prêtre béninois en ce contexte-là, «son destin va se jouer sur le double défi de son niveau intellectuel et du vécu de son célibat consacré», a souligné l¡¯historien. Le père Éric Okpeicha s¡¯est également attelé dans la deuxième communication à montrer en quoi le père Thomas Mouléro est un modèle de pratique des vertus théologales et conseils évangéliques.

Une source de motivation pour chaque prêtre béninois

Selon le père Éric Okpeicha, «la vie et le ministère sacerdotal du père Thomas Mouléro ont été marqués par une pratique constante des vertus théologales et des conseils évangéliques». Il a évoqué, pour conforter son propos, le témoignage de Mgr Barthélemy Adoukonou, secrétaire émérite du Conseil pontifical pour la culture, qui a affirmé: «À mes yeux, le père Thomas Mouléro traitait si rudement son corps qu¡¯il faisait fuir tout démon de la luxure». Le père Okpeitcha a conclu en soulignant que «si la vie sacerdotale était une composition, le père Thomas aurait rendu au Divin Maître une copie excellente et digne d¡¯éloge». Aussi, a-t-il estimé, «il devient pour chaque prêtre béninois une source de fierté, de motivation et d¡¯inspiration».

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20 f¨¦vrier 2025, 15:55