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Juste Hlannon ¨C Cotonou
«Comment vivre le sacerdoce de façon authentique afin de pouvoir rendre le Christ dans l¡¯actualité quotidienne de nos vies aujourd¡¯hui au Bénin et en Afrique?». Telle a été la problématique qui a réuni 640 prêtres béninois à Natitingou du 27 au 31 janvier. Les ecclésiastiques ont affiché la préoccupation concernant leur mission dans le monde contemporain, car, ont-ils dit, «le monde dans lequel nous sommes est un monde en grands changements». Aussi, a fait remarquer le père Hubert Kèdowidé, de l¡¯archidiocèse de Cotonou, «c¡¯est de moins en moins facile pour nous, prêtres, d¡¯être de saints prêtres au regard du renforcement de certains écueils».
Au nombre de ces pièges, il évoque «la tentation de l¡¯accumulation des biens, la dégradation du rapport au pouvoir, au temps, à la vérité et à la justice, la dictature du succès, du relativisme ambiant et d¡¯un certain hédonisme», toutes choses qui, selon lui, peuvent mettre le prêtre en «instance d¡¯infidélité vis-à-vis de son identité sacerdotale». En pareil contexte, le père Brice Tchanhoun, un autre participant à ces assises, venu du diocèse de Djougou au Nord-Bénin, estime qu¡¯«il faut que, de temps en temps, le prêtre se rappelle son identité, la mission qu¡¯il a reçue et qu¡¯il fasse l¡¯effort de correspondre à la volonté du prêtre par excellence: Jésus-Christ».
«La mission sacerdotale ne peut changer»
L¡¯identité et la mission du prêtre au Bénin sont d¡¯autant plus préoccupantes que des défis d¡¯une relative nouveauté émergent dans le pays. Le père Kèdowidé indexe «la montée de revendications culturelles voire cultuelles sous-tendue par un sulfureux panafricanisme doublé d¡¯une ostracisation de l¡¯Église pourtant pionnière dans les secteurs vitaux dont l¡¯éducation et la santé, la crise plus générale de l¡¯engagement des jeunes, etc.». Pourtant, avertit le nouveau délégué national de l¡¯UCB, «même au c?ur d¡¯un monde en changement, la mission sacerdotale ne peut changer».
Que faire alors? «Notre premier défi aujourd¡¯hui, comme prêtres, n¡¯est pas de solder les problèmes mais plutôt d¡¯être pleinement prêtres», assure le père Kèdowidé. Concrètement, «il s¡¯agit pour nous de travailler de sorte qu¡¯en restant des hommes de prière ?uvrant quotidiennement à notre sainteté, nous puissions, en face des changements du pays et du monde, être toujours porteurs d¡¯espérance et de lumière là où prévalent désespoir, bruit et violence».
Aussi les participants à ces assises de Natitingou retournent-ils dans leurs diocèses respectifs résolus à «une prise de conscience renouvelée de leur identité comme ¡®¡®hommes de prière¡¯¡¯», ce qui doit se traduire par «la célébration de l¡¯Eucharistie au quotidien, la pratique des exercices spirituels tels que les retraites et recollections, la liturgie des heures, l¡¯adoration, la lectio divina et les dévotions». De même, l¡¯UCB exhorte ses 1 200 membres à «vivre les conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d¡¯obéissance non comme une imposition» mais plutôt comme «un creuset d¡¯épanouissement sacerdotal».
Une attention particulière aux prêtres fragilisés par la maladie
L¡¯autre accent des assises de l¡¯UCB était l¡¯élection d¡¯un nouveau Délégué national, le père Hubert Kèdowidé. Ordonné prêtre le 14 septembre 2002 à Cotonou, le père Kèdowidé y est curé de la paroisse Bon Pasteur de Cadjèhoun.
Docteur en communication de l¡¯Université Laval, à Québec, et directeur diocésain de la communication à Cotonou, le nouveau délégué national de l¡¯UCB se fixe comme priorité d¡¯«animer la fraternité sacerdotale avec une attention particulière pour les prêtres fragilisés par la maladie ou le poids de l¡¯âge ou qui sont confrontés à des difficultés liées à leurs engagements sacerdotaux». De même, le père Kèdowidé dit travailler à doter les prêtres d¡¯une sécurité sociale et d¡¯une assurance-maladie.
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