Vincent Lambert: recueillement, compassion et pri¨¨re de l¡¯?glise de France
«C¡¯est maintenant le temps du recueillement, de la compassion et de la prière pour Vincent Lambert», a écrit Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, la veille du décès, invitant tous les prêtres à célébrer une messe ce jeudi en l¡¯intention de celui qui se mourait alors et de ses proches.
Promouvoir une civilisation de l¡¯amour
L¡¯Église de France s¡¯est prononcée à plusieurs reprises sur le cas Vincent Lambert rappelant la valeur inestimable de la vie et mettant en garde contre une civilisation du déchet.
L¡¯archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit s¡¯était ainsi aussi exprimé sous forme d¡¯interpellation: «soit nous considérons les êtres humains comme des robots fonctionnels qui peuvent être éliminés ou envoyés à la casse lorsqu¡¯ils ne servent plus à rien, soit nous considérons que le propre de l¡¯humanité se fonde, non sur l¡¯utilité d¡¯une vie, mais sur la qualité des relations entre les personnes qui révèlent l¡¯amour». «Une fois de plus nous sommes confrontés à un choix décisif : la civilisation du déchet ou la civilisation de l¡¯amour» avait-il souligné dans un communiqué.
L'honneur d'une société humaine
Dans une lettre publiée en mai dernier, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence épiscopale, et Mgr Bruno Feillet, évêque auxiliaire du diocèse avaient observé que «face à de telles situations, aucune décision humaine ne peut être assurée d¡¯être parfaite, ni même d¡¯être la meilleure» invitant le corps médical à nourrir ses décisions d¡¯une réflexion éthique. «La grandeur de l¡¯humanité consiste à considérer comme inaliénable et inviolable la dignité de ses membres, surtout des plus fragiles» avaient-ils indiqué, rappelant que «c¡¯est l¡¯honneur d¡¯une société humaine que de ne pas laisser un de ses membres mourir de faim ou de soif et même de tout faire pour maintenir jusqu¡¯au bout la prise en charge adaptée».
Vincent Lambert est décédé neuf jours après l'arrêt de son hydratation et de son alimentation. Ce troisième arrêt des traitements mardi 2 juillet dernier faisait suite à la décision le 28 juin de la Cour de cassation. La plus haute instance de l'ordre judiciaire français avait cassé l¡¯arrêt de la cour d¡¯appel de Paris qui, saisie par les parents, avait ordonné le maintien des soins vitaux prodigués à ce patient hospitalisé au sein du CHU de Reims, dans l¡¯attente d¡¯un avis du Comité de l¡¯Onu pour la protection des personnes handicapées.
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