Roumanie: le palais ¨¦piscopal d'Oradea d¨¦truit par un incendie
Manuella Affejee et Delphine Allaire - Cité du Vatican
Les flammes ont soudainement éclaté vers 22 heures, détruisant d'abord le toit qui s¡¯est effondré, puis le premier étage. Heureusement, le bâtiment, en cours de rénovation, n¡¯était pas encore habité.
Dans un communiqué, le diocèse d'Oradea au nord-ouest du pays a annoncé dans la foulée la création d¡¯un comité d¡¯experts composé de représentants des sapeurs-pompiers, des services de la police roumaine et de l¡¯épiscopat grec-catholique d¡¯Oradea afin d¡¯identifier les raisons de cet accident.
Un lieu à haute valeur symbolique
Ce palais épiscopal avait une valeur symbolique très élevée pour la communauté gréco-catholique de tout le pays. «Un symbole pour toute la communauté d'Oradea, riche d'histoire et de sens». En 1948, avec l'abolition de l'Église gréco-catholique par le régime communiste, le bâtiment fut confisqué et transformé en une école d¡¯arts, puis en une bibliothèque de la région de Bihor. Mais la tragédie ne concerne pas seulement la communauté gréco-catholique. Toute la ville s¡¯est retrouvée unie dans la douleur. «Ce sont les larmes qui ont éteint les flammes», a expliqué encore sous le choc, Mgr Virgil Bercea, éveque de la communauté gréco-catholique d¡¯Oradea, et joint par l¡¯agence de presse italienne SIR.
Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l¡¯?uvre d¡¯Orient, revient sur la valeur hautement symbolique de cet édifice pour l¡¯Eglise gréco-catholique de Roumanie.
La solidarité ?cuménique ne s¡¯est, elle, pas fait attendre. Orthodoxes, protestants, et juifs se sont déclarés prêts à participer à la reconstruction du palais des évêques.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, les gréco-catholiques roumains représentaient près d¡¯un million et demi de fidèles, faisant de leur religion la deuxième du pays après les orthodoxes. Aujourd¡¯hui, ils sont moins de 300 000. Cette Église est née en 1700 à la suite de la scission de la communauté orthodoxe de Transylvanie, dont une partie décida de s¡¯unir à l¡¯Église catholique et de reconnaître le primat du Pape. Depuis, son rite est resté le même que celui des orthodoxes.
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