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Le S¨¦nat argentin en d¨¦bat sur la l¨¦galisation de l'avortement jusqu'¨¤ 14 semaines de grossesse, mercredi 8 ao?t 2018. Le S¨¦nat argentin en d¨¦bat sur la l¨¦galisation de l'avortement jusqu'¨¤ 14 semaines de grossesse, mercredi 8 ao?t 2018. 

En Argentine, la l¨¦galisation de l¡¯avortement rejet¨¦e par les s¨¦nateurs

Au pays du Pape Fran?ois, ils sont 38 s¨¦nateurs sur 72 ¨¤ avoir rejet¨¦ la l¨¦galisation de l¡¯avortement jusqu¡¯¨¤ 14 semaines de grossesse, jeudi 9 ao?t, apr¨¨s des dizaines d¡¯heures de d¨¦bat.

Jusqu¡¯au bout, la mobilisation des partisans et des opposants à la dépénalisation de l¡¯avortement aura été soutenue. Le matin du vote, juste devant le Sénat argentin, des manifestants laissaient éclater leur colère face aux policiers après le rejet des sénateurs, réputés plus conservateurs que leurs collègues députés qui avaient voté le texte de justesse, le 14 juin dernier. 

De l¡¯autre côté,  fidèles évangéliques et catholiques n¡¯ont, eux, cessé de défendre le droit à la vie. Mardi 8 août, une grande messe pour la vie était célébrée en la cathédrale de Buenos Aires par le cardinal Mario Poli, archevêque de la capitale et primat d¡¯Argentine.

Il y a deux semaines, le 26 juillet,  l'épiscopat argentin publiait sa lettre ouverte pour prévenir contre l¡¯adoption d¡¯un tel projet de loi, qui pourrait légitimer «la mort injustifiable d¡¯un innocent». Le Pape François qui suit attentivement et discrètement la question depuis Rome, s¡¯était lui aussi impliqué dans le débat par une lettre adressée aux fidéles argentins, critiquant «la culture du déchet», dont l¡¯avortement est un signe, selon lui.

Aujourd¡¯hui son appel a, semble-t-il, été entendu par les parlementaires. L¡¯Argentine conserve donc sa loi de 1921, qui n¡¯autorise l¡¯avortement qu'en cas de viol ou de danger pour la santé de la mère.

Les partisans de la légalisation, eux, devront désormais attendre 2020 pour que la question puisse de nouveau être examinée par le Parlement. La loi fixe en effet un délai d¡¯un an après un rejet, mais en août 2019, à deux mois de l¡¯élection présidentielle, il est peu probable que les partis politiques souhaitent reprendre le débat en pleine campagne électorale.

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09 ao?t 2018, 12:37